La précision des mesures de pression est un élément crucial du développement d’une pompe à huile électrique

La précision des mesures de pression est un élément crucial du développement d’une pompe à huile électrique

Sous l’impulsion de la hausse des objectifs mondiaux en matière d’émissions polluantes, les constructeurs se tournent de plus en plus vers les technologies d’électrification pour réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre. L’une des solutions les plus populaires est le véhicule électrique hybride, souvent alimenté par un moteur à combustion dont la taille est fortement réduite.

Le problème de ces moteurs à taille réduite est que les systèmes auxiliaires gourmands en énergie nuisent gravement à la maniabilité et aux performances des véhicules. Heureusement, ces pertes parasites peuvent être considérablement réduites en remplaçant les composants mécaniques traditionnels par des unités à entraînement électrique. De ce fait, les pompes à moteur électrique remplacent progressivement les unités mécaniques dans les productions de série, en particulier les pompes à huile et les pompes à eau.

Image 1: Exemple de pompe à huile électrique
Source de l’image: Rheinmetall Automotive

Bien que les avantages de l’électrification soient évidents, en particulier pour les pompes à huile, il s’agit d’un processus techniquement complexe : les ingénieurs souhaitent non seulement faire circuler l’huile à un débit et à une pression spécifiques, mais ils souhaitent également les adapter intelligemment aux besoins du moteur.

Pour optimiser les performances, il est important que les pertes par frottement et par pompage soient minimisées grâce à un contrôle minutieux du débit d’huile dans les différents circuits, tout en garantissant une pression adéquate à tout moment.

Les simulations sont assujetties à la précision des mesures de pression et de débit d’huile effectuées sur banc d’essai

Une pompe à huile à alimentation électrique est composée de trois sous-systèmes : la pompe, le moteur et le contrôleur électronique. Par conséquent, le principal défi de tout nouveau développement d’applications est d’intégrer efficacement ces modules pour réduire leur taille, leur poids et le nombre de composants, tout en optimisant les performances.

La fonction principale d’une pompe à huile est de fournir un débit d’huile spécifique à une pression optimale. La conception d’une pompe à huile, qui est un processus itératif, commence par les «engrenages de pompage». Dans la plupart des applications, la pompe doit fournir des pressions supérieures à 1 ou 2 bars, allant souvent jusqu’à 10 bars.

Comme dans la plupart des développements de moteur, des simulations et des tests en conditions réelles sont utilisés pour accélérer la conception.

Le processus de conception commence par l’évaluation préliminaire de l’efficacité volumétrique, sur la base des résultats expérimentaux recueillis sur des pompes et des applications similaires. Ceux-ci incluent la vitesse de la pompe, la température de l’huile, la pression et le débit.

Il est important que les informations utilisées pour l’évaluation soient particulièrement précises. Par conséquent, la collecte des données doit être effectuée à l’aide d’un équipement de mesure extrêmement fiable et précis, capable de fournir des lectures exactes dans les conditions extrêmes rencontrées à l’intérieur et autour des moteurs.

Pour garantir la précision et la reproductibilité des mesures de pression, il est essentiel d’utiliser des capteurs de la meilleure qualité. Ces capteurs de pression doivent non seulement fournir des , mais ils doivent également résister aux vibrations.

Depuis de nombreuses années, STS développe des capteurs de pression qui répondent aux exigences spécifiques des constructeurs et des spécialistes de premier plan de conception et de développement de nouveaux moteurs.

Développer une pompe à huile électrique plus performante qu’une unité mécanique

L’avant-projet des engrenages de pompage est finalisé en fonction des informations recueillies sur les exigences hydrauliques à différents débits, les pressions de refoulement et les températures de l’huile. Grâce au logiciel Simulink de Matlab, les informations relatives au comportement du système physique peuvent être rationalisées sous forme de code unidimensionnel.

À ce stade, il est important de noter que pour générer le débit requis à une pression spécifiée, il convient de choisir une vitesse de rotation qui permet une disposition optimale du moteur et de la pompe sans créer de problèmes de cavitation ou de bruit. Ainsi, la plage de vitesse typique pour un fonctionnement en continu se situe généralement entre 1 500 et 3 500 tours par minute.

À l’étape suivante, plusieurs conceptions peuvent être générées à l’aide du logiciel Simcenter Amesim qui permet d’optimiser les paramètres de conception. Par exemple, le nombre de dents et l’excentricité, tout en satisfaisant aux conditions limites de pression, de débit et de température.

Après avoir mis en œuvre les caractéristiques géométriques des éléments hydrauliques et après avoir finalisé la conception intermédiaire, le couple total nécessaire pour entraîner la pompe aux points de fonctionnement critiques peut être calculé comme suit :

Mtot = MH + MCL + Mμ

  • MH est le couple hydraulique obtenu par une pression et un débit adaptés.
  • MCL est la contribution coulombienne générée lors de contacts secs ou lubrifiés entre les pièces coulissantes.
  • Mμ est la contribution visqueuse obtenue par le mouvement du fluide entre les pièces.

Une fois la conception terminée, des prototypes d’ingénierie sont construits pour une évaluation en situation réelle sur un banc d’essai de moteur.

Une fois encore, la pression d’huile, le débit et la température sont mesurés à différents régimes moteur et à différents régimes de pompe, afin de valider les résultats obtenus par simulation. Si les résultats sont conformes aux spécifications, le programme de développement est finalisé et le projet entre dans la phase d’industrialisation.

Pour des performances et une durabilité optimales, il est évident que toutes les mesures doivent être enregistrées avec précision. Cependant, les informations générées par le capteur de pression ont une importance et une incidence supérieure aux autres mesures: une pression insuffisante peut conduire à une défaillance catastrophique, tandis qu’une pression excessive gaspille de l’énergie et peut entraîner des problèmes avec les joints d’étanchéité.

La pression libère le potentiel du gaz naturel comprimé

La pression libère le potentiel du gaz naturel comprimé

Grâce à sa très haute densité énergétique, le gaz naturel comprimé (GNC) est idéal comme carburant automobile. Le GNC a un indice d’octane d’environ 120 et une chaleur de combustion de 9 000 à 11 000 kcal/kg ou 38 à 47 MJ/kg.

De plus, la combustion du GNC produit beaucoup moins d’émissions de CO2 que la combustion d’essence, par exemple. Et comme le GNC est un carburant particulièrement économique dans de nombreux pays, les constructeurs manifestent un intérêt croissant pour le développement de véhicules capables de fonctionner avec ce type de carburant alternatif.

Le principal défi lié à l’optimisation d’un moteur à combustion interne fonctionnant au GNC consiste à réguler la pression d’injection dans la rampe d’alimentation.

Illustration 1: Exemple d’un système hybride fonctionnant à l’essence et au GNC
Source de l’image: Bosch Mobility Solutions

 

Le GNC, stocké à environ 200 bars, est généralement injecté entre 2 et 9 bars en fonction des besoins du moteur : une pression basse pour une conduite économe en carburant dans les plages de vitesses basses, et une pression plus élevée lorsque davantage de puissance et de couple sont requis.

L’efficacité de la combustion dans le cylindre d’un moteur dépend fortement de la température et de la pression du GNC : une augmentation de la pression à volume constant se traduira par une densité massique plus élevée du gaz, augmentant ainsi son pouvoir calorifique.

Bien que la température initiale et la pression d’injection puissent être modifiées, des pertes de puissance et une faible manœuvrabilité peuvent survenir si ces éléments ne sont pas calibrés avec précision au cours du développement.

Injecter du GNC sous pression

Généralement, le GNC est alimenté depuis un réservoir haute pression vers la rampe d’alimentation via un régulateur de pression. Pour une combustion efficace du carburant, la quantité de gaz naturel injectée doit toujours correspondre à la masse d’air requise par le moteur. Pour cela, la gestion électronique du moteur utilise généralement un débitmètre pour déterminer la quantité exacte d’air nécessaire, puis la quantité de GNC à injecter.

Dans les moteurs à injection directe, le GNC est alimenté vers le collecteur d’admission par un distributeur de gaz naturel. Un capteur de pression mesure la pression et la température dans le distributeur de gaz naturel, permettant ainsi aux injecteurs de gaz naturel de fournir la quantité précise de carburant requise.

Alternativement, l’injection peut également être mise en œuvre sans distributeur de gaz naturel, en alignant chaque injecteur avec un cylindre correspondant. Avec ce principe d’injection multipoint, le gaz est injecté sous pression à chaque collecteur d’admission de cylindre, en amont de la soupape d’admission.

Étant donné que les variations de pression ont une influence importante sur les performances d’un moteur qui fonctionne au GNC, le couple du moteur et les émissions de gaz d’échappement (CO, CO2, NOx et hydrocarbures) doivent être enregistrés lors des essais du moteur.

Optimiser la pression du rail dans toutes les conditions de conduite

Pour optimiser un système au GNC, il est important que la pression à l’intérieur du rail soit mesurée avec précision à diverses ouvertures du papillon des gaz pendant les phases de conception et d’essais, et qu’elle soit comparée au couple du moteur et aux émissions de gaz d’échappement correspondantes. Par conséquent, la plupart des ingénieurs en développement ont besoin de capteurs de pression de haute qualité.

Il est important que ces capteurs fournissent des lectures précises sur une large plage de pressions, tout en conservant leur intégrité à des températures élevées.

Bien qu’une augmentation de la pression du GNC réduise les émissions de CO2, de HC et de NOx, elle a également pour effet d’augmenter le CO des gaz d’échappement. Il est donc indispensable d’enregistrer avec précision les effets de la modulation de la pression d’injection de GNC.

Pendant les tests, un régulateur de pression est utilisé pour contrôler la pression d’injection mesurée par un capteur de pression situé dans le rail. Et un débitmètre analogique, en général d’une capacité de 2,5 m3/h, est utilisé pour mesurer et contrôler le débit d’air entrant. Enfin, un dynamomètre de châssis est utilisé pour enregistrer le couple moteur.

Tout au long des tests, la température et le débit du gaz sont maintenus à des valeurs constantes, respectivement de 22 °C et de 0,1 SCFH. Un ventilateur de forte puissance est utilisé pour maintenir la température du moteur pendant les tests, et un équipement de contrôle des émissions est fixé à la sortie d’échappement pour enregistrer la teneur en CO, CO2, hydrocarbures et NOx des gaz d’échappement.

Le processus est assez complexe et exige que la pression, le couple et les émissions du rail soient mesurés à des centaines de points d’ouverture du papillon des gaz afin de créer une cartographie efficace des besoins du moteur.

Mesurer, enregistrer et saisir toutes ces données dans des tableaux appropriés prend beaucoup de temps. Par conséquent, les ingénieurs de développement se tournent souvent vers des outils de modélisation pour accélérer le développement. Ces outils fournissent généralement un environnement de simulation et de conception permettant de développer des systèmes dynamiques et intégrés, réduisant ainsi le nombre de versions matérielles requises pour concevoir le système.

Le modèle de simulation est codé avec les informations obtenues lors des tests en temps réel, puis intégré dans un exécutable utilisant un compilateur C afin de l’exécuter sur un système d’exploitation en temps réel.

Une fois les données de base capturées, il est possible de générer un nombre infini de simulations en temps réel qui sont applicables à n’importe quel aspect du cycle de conception – du concept initial à la conception du contrôleur, en passant par les essais et la validation à l’aide de tests HIL (Hardware-in-the-loop).

Un programme d’essai utilisant des équipements et des capteurs de pression professionnels, permet aux véhicules fonctionnant au GNC d’atteindre des performances et une manœuvrabilité comparables aux véhicules fonctionnant aux combustibles fossiles, tout en réduisant les coûts et les émissions

Test fiable de détection de fuite par la mesure de pression relative et absolue

Test fiable de détection de fuite par la mesure de pression relative et absolue

Les fuites peuvent avoir des conséquences dramatiques. Pour concevoir les procédés de production de façon efficace et pour prévenir des rappels coûteux et nuisibles à l’image de la marque, les composants doivent être testés très en amont dans le processus de fabrication. Pour cette raison, les tests de fuite jouent un rôle important dans la gestion de la qualité.

La vérification de l’étanchéité et la détection des fuites sont une composante intégrale du processus d’assurance qualité dans de nombreux secteurs. En outre, une détection précoce des pièces défectueuses au cours du processus de fabrication peut épargner des coûts inutiles. Dans ce cadre, les zones d’application comprennent le test des composants individuels, ainsi que le test des systèmes complets, soit lors de la production en série, soit en laboratoire. Les secteurs en question vont de l’industrie automobile (têtes de cylindre, transmissions, soupapes, etc.) à l’ingénierie médicale en passant par les industries des plastiques, des emballages et des cosmétiques.

L’entreprise allemande ZELTWANGER Dichtheits- und Funktionsprüfsysteme GmbH est l’un des fabricants les plus réputés de testeurs de fuite haute performance. En fonction de l’application considérée, il existe un éventail de procédures facultatives pour tester les fuites, notamment les méthodes de mesure de la pression relative et absolue.

Test de fuite au moyen des méthodes de pression relative et absolue

Les procédés de mesure de la pression relative ou absolue offrent les avantages importants suivants :

  • configuration de test compacte pour un faible volume de tarage
  • sécurité opérationnelle élevée
  • plage de mesure étendue
  • automatisation optionnelle

Au cours de ces procédures, la pièce testée est soumise à une pression définie. Le différentiel de pression résultant d’une fuite est mesuré et analysé sur un laps de temps défini. Dans la méthode de la pression relative, la différence de pression avec la pression ambiante est décisive. Lorsque la pression du test est plus élevée que la pression ambiante, on parle alors de test de surpression. Les termes de pression négative ou de test sous vide s’appliquent quant à eux lorsque les pressions de test sont inférieures à la pression ambiante. Avec la méthode de mesure de la pression absolue, la pression est déterminée par rapport au vide absolu.

Lors des tests de fuite au moyen des procédures relative ou absolue, ZELTWANGER emploie également des cellules de mesure de la pression fabriquées par STS. Les demandes sur les technologies appliquées sont rigoureuses, et essentielles dans les cas suivants :

  • traitement du signal exceptionnel
  • plages de pression flexibles
  • méthodes de mesure variables (pressions différentielle, relative et absolue)
  • fiabilité exceptionnelle

Le capteur de pression ATM de STS répond à ces spécifications obligatoires avec une plage de pression large, comprise entre 100 mbar et 1000 bar, et une précision de ≤ ± 0,10 % FS. Mais en dehors de ces chiffres, sa capacité de sûreté intégrée et son excellent traitement des signaux représentent également des points cruciaux. La modularité des capteurs STS offre même aux fabricants l’option d’une intégration facile à leurs propres applications internes.

Les transmetteurs de pression STS, ainsi que les capteurs développés en interne par ZELTWANGER, font déjà partie intégrante des dispositifs de la série ZED. Ils excellent tous par leur polyvalence et leur précision. Par exemple, le dispositif ZEDbase+ mesure de façon fiable les pressions relative et différentielle, ainsi que le flux de masse. Les températures enregistrées lors des tests, en fonction de la méthode de test, se sont échelonnées du vide à 16 bars. Avec la pression relative, même des changements de pression très faibles allant de 0,5 à 4 Pa peuvent être détectés. Au-delà de ces prérequis techniques, il existe d’autres arguments importants en faveur de STS : un approvisionnement fiable, complété par une assistance client caractérisée par sa facilité et sa souplesse, sans parler des importants points communs entre les deux entreprises impliquées. Notre objectif collectif consiste à fournir à nos clients des solutions personnalisées qui répondent parfaitement à leurs cahiers des charges les plus exigeants.

Les moteurs à hydrogène à injection directe peuvent-il remplacer les moteurs turbo-diesel?

Les moteurs à hydrogène à injection directe peuvent-il remplacer les moteurs turbo-diesel?

Jadis emblématique, le moteur Diesel est aujourd’hui tombé en disgrâce et semble être parvenu au terme de son histoire. Même les grandes villes comme Paris, qui auparavant incitaient l’utilisation du diesel, demandent aux constructeurs l’arrêt de la production des moteurs Diesel d’ici à l’horizon 2025. Bien que cet échéancier semble peu probable, cela témoigne des préoccupations grandissantes des nations face aux problèmes de réchauffement climatique et de pollution atmosphérique.

Pour répondre aux réglementations de plus en plus strictes en matière d’émissions, les constructeurs étudient de nouvelles formes de propulsion, souvent inédites: du tout électrique à l’hybride, en passant par les piles à combustible à l’hydrogène; toutes les solutions sont envisagées.

Les technologies à l’hydrogène suscitent tout particulièrement l’intérêt des chercheurs du monde entier. L’hydrogène est considéré comme un carburant propre qui pourrait bien alimenter les transports de demain.

La principale différence entre l’hydrogène et les hydrocarbures classiques réside dans la grande capacité stœchiométrique de l’hydrogène, allant de 4 à 75 % en volume d’hydrogène dans l’air. Dans des conditions idéales, la vitesse de combustion de l’hydrogène peut atteindre quelques centaines de mètres par seconde. Ces caractéristiques le rendent très efficace lors de la combustion de mélanges pauvres à faibles émissions de NOx.

Quarante ans d’injection à hydrogène

L’injection à hydrogène existe depuis les années 1970 et consiste à injecter de l’hydrogène dans un moteur à combustion interne modifié. Cela permet d’obtenir une combustion plus propre, avec plus de puissance et moins d’émissions.

Les anciens systèmes à basse pression, qui sont encore utilisés de nos jours, injectaient l’hydrogène dans l’air avant de l’introduire dans la chambre de combustion. Mais étant donné que l’hydrogène brûle 10 fois plus vite que le diesel, plusieurs problèmes ont été rencontrés pour augmenter le taux de combustion. Voici les principaux problèmes:

  • Retours de gaz dans le collecteur.
  • Préallumage et/ou auto-inflammation.

Le meilleur moyen de surmonter ces problèmes consiste à installer un système d’injection directe à haute pression qui assure l’injection de carburant dans la course de compression.

 

L’optimisation du processus de combustion grâce à des mesures précises de la pression

Pour ce faire, la caractérisation de l’injection doit être fidèle aux besoins du moteur. Cela ne peut être accompli qu’en collectant les données de test concernant la température (collecteur, gaz d’échappement et liquide de refroidissement), la pression (cylindres/suralimentation, conduite de carburant et injecteurs), les turbulences dans le collecteur et la chambre de combustion, et la composition du gaz.

La formation du mélange, l’allumage et le processus de combustion, sont généralement étudiés à travers deux séries de tests. Le but du premier test est d’obtenir des informations sur la concentration et la distribution transitoires de l’hydrogène au cours du processus d’injection.

Au cours de ce test, une fluorescence induite par laser est utilisée comme technique de mesure principale pour étudier le comportement de l’hydrogène sous compression et à l’allumage. En utilisant une chambre de combustion à volume constant ayant les mêmes dimensions que le moteur Diesel (ce qui implique que le volume dans la chambre de combustion à volume constant est égal au volume dans le cylindre au point mort haut), de l’hydrogène sous pression est injecté dans l’air à travers une soupape à pointeau à commande hydraulique.

En utilisant des capteurs de pression de haute qualité, il est possible d’étudier l’effet de différentes pressions d’injection sur le processus de combustion. L’observation du comportement et du volume des gaz non brûlés permet de réduire considérablement le temps nécessaire pour optimiser le sens et la pression d’injection de différentes buses d’injecteurs.

Et en utilisant un logiciel spécifique, il est possible de déterminer le délai d’allumage, qui dépend de la température et de la concentration d’hydrogène dans l’air à une pression donnée. Il est important que les lectures de pression soient enregistrées avec précision, dans une plage de pressions allant de 10 à 30 MPa.

En outre, cette méthode permet de définir les zones dans lesquelles les jets d’injection provoquent des conditions d’auto-inflammation, ce qui est utile à la mise au point de systèmes d’injection optimisés pour la conversion d’un moteur Diesel vers l’hydrogène.

Lors de récents essais menés par un grand constructeur automobile, la version optimisée d’un moteur à injection d’hydrogène haute pression a montré une augmentation prometteuse de la puissance, une réduction de la consommation de carburant, et un taux de rendement de 42 %. Ces valeurs correspondent à celles des meilleurs moteurs turbo-diesel.

Sur la base de ces résultats, il semble que les travaux d’optimisation de la pression des systèmes à 30 MPa seraient susceptibles d’offrir une source d’énergie propre pour les transports de demain.

Les enjeux des moteurs GDI : réduction des émissions de particules et amélioration des performances

Les enjeux des moteurs GDI : réduction des émissions de particules et amélioration des performances

Avec près de 40 millions de moteurs à essence à injection directe (GDI) qui devraient être vendus à l’horizon 2025, il peut être surprenant d’apprendre que ces moteurs émettent plus de particules fines que les moteurs à essence à injection multipoint (PFI) et plus que les derniers moteurs Diesel équipés d’un filtre à particules.

Cette augmentation de part de marché des moteurs à injection directe, bien que faible comparée à celle des moteurs Diesel sans filtre, engendre un regain d’intérêt des autorités de réglementation et des constructeurs sur les émissions de particules fines de ces moteurs.

Pour réduire les émissions  et améliorer les performances globales, les ingénieurs étudient de nouvelles techniques de combustion et de conception d’ingénierie, incluant l’augmentation de la pression de carburant, l’utilisation de carburants alternatifs et le contrôle des émissions de gaz d’échappement.

Selon Matti Maricq, chef de projet en ingénierie chimique et en traitement des émissions au Centre de recherche et d’innovation de Ford à Dearborn, injecter directement le carburant dans le cylindre permet une amélioration de la combustion, une réduction de la consommation, et une augmentation de la puissance.

Au cours de ce processus, l’essence est directement pulvérisée au point le plus chaud de la chambre de combustion (plutôt que dans la prise d’air), ce qui permet une combustion plus complète, plus uniforme et plus légère.

Les moteurs GDI à combustion améliorée émettent des particules nocives

Toutefois, en raison de la volatilisation incomplète du carburant, ainsi que des zones partiellement riches en carburant et de l’effet de « mouillage » des pistons et des cylindres, les moteurs à injection directe produisent des particules indésirables. La plupart des émissions se produisent généralement lors du démarrage à froid et des phases transitoires de préchauffage, mais cela peut varier en fonction de la charge, de la phase du cycle de conduite et des comportements du conducteur.

Alors que les critiques écologistes restent sceptiques quant aux méthodes dites de « gestion du moteur », les estimant peu fiables par rapport aux filtres d’échappement, la plupart des constructeurs et équipementiers prévoient que les modifications apportées à la conception et à l’ingénierie de la combustion seront plus rentables, voire plus efficaces.

Les développements actuels indiquent qu’une pression de carburant plus élevée (pouvant atteindre 40 MPa), associée à de nouveaux injecteurs à haute précision, améliorera considérablement les futurs systèmes des moteurs à injection directe. Pour optimiser davantage les systèmes, les ingénieurs continueront également d’améliorer la synchronisation, la portée, le dosage et la pulvérisation des injecteurs.

Dans une récente étude publiée dans le journal spécialisé SAE, il a été établi qu’une augmentation de la pression de carburant dans un moteur à injection directe peut améliorer l’homogénéité du mélange et diminuer la diffusion de la flamme, réduisant ainsi de manière significative les émissions de particules.

En outre, grâce à l’amélioration de la charge d’admission à des pressions de carburant comprises entre 20 MPa et 40 MPa, une réduction supplémentaire des émissions de particules peut être obtenue.

Comme l’indiquent les données de combustion, une augmentation de la pression de carburant a un impact significatif sur la réduction des émissions de combustion et de la consommation de carburant.

Toutefois, pour qu’un système à injection directe fonctionne de manière optimale, il est important que la pression de carburant dans la rampe commune soit correctement mesurée pendant les phases de conception et de test, afin que le calculateur puisse être configuré en conséquence.

Mesurer la pression de carburant dans la rampe commune est essentiel pour réduire les émissions de particules

La pression d’injection directe est mesurée à l’aide de capteurs, et les signaux servent à déterminer la vitesse et/ou le débit de la pompe.

La plupart des systèmes à injection directe utilisent des capteurs de pression piézorésistifs situés sur le côté basse pression du système. La puce génère une tension électrique mesurable lorsque la pression est appliquée, augmentant à mesure que la pression augmente.

Sur le côté haute pression, les capteurs utilisent généralement une membrane métallique sur un pont de résistance. Lorsque la pression est appliquée, le pont génère un changement de résistance qui entraîne une modification de la tension appliquée. Le module de commande électronique (ECM) transforme la tension en une pression calculée, généralement avec une précision de ± 2 %.

Pour maintenir une pression correcte, l’ECM envoie une impulsion à la pompe basse pression. Le système dispose généralement d’un régulateur, sans conduite de retour. Certains systèmes ont même des capteurs de température intégrés dans les conduites pour calculer la densité du carburant, afin que la richesse du combustible puisse être ajustée en fonction de la quantité d’énergie contenue dans le carburant.

Afin de garantir une mesure précise de la conduite de pression, il est important d’utiliser des capteurs de pression haute précision pour cartographier la pression à l’intérieur de la rampe commune. Toute erreur dans ce processus peut entraîner une modulation incorrecte de la pression de la rampe commune, qui peut engendrer à son tour de graves anomalies, telles que le « lavage des cylindres » (phénomène qui se produit lorsque la pression moyenne de la rampe commune dépasse la pression de calcul de l’injecteur lorsque l’alimentation en carburant augmente à fortes charges).

En outre, avec l’introduction du cycle de conduite harmonisé, les constructeurs doivent désormais répondre à de nouveaux objectifs d’émissions fixés par les régulateurs. Les moteurs à injection directe vont devenir les fers de lance d’une nouvelle génération de technologies vertes. Cependant, pour que cette technologie réponde aux législations à venir, les émissions de particules doivent être réduites de manière conséquente, principalement grâce au contrôle précis de la pression de carburant dans la rampe commune.

Abonnez-vous à notre newsletter

Abonnez-vous à notre liste de diffusion pour recevoir les dernière nouvelles et mises à jour de notre équipe.

Vous vous êtes enregistré avec succès!