Les mesures de pression aident à maintenir les batteries Li-ion à bonne température

Les mesures de pression aident à maintenir les batteries Li-ion à bonne température

Vous avez peut-être déjà vu des clips vidéo d’ordinateurs portables prenant feu sans raison apparente ou vous avez peut-être lu des articles concernant l’incendie de la Chevy Volt plusieurs semaines après un test de collision. Connus sous le nom d’« emballement thermique », ces occurrences des batteries au lithium-ion sont non seulement spectaculaires mais aussi extrêmement dangereuses.

L’emballement thermique, généralement causé par un courant excessif ou une température ambiante élevée, comprend plusieurs phases :

  • À partir de 80° C, la couche d’interphase à électrolyte solide (SEI) commence à se décomposer, ce qui produit une réaction entre l’électrolyte et l’anode. Cette réaction exothermique entraîne une rapide augmentation de la température.
  • La température élevée provoque la décomposition des solvants organiques, ce qui entraîne la libération de gaz (normalement à partir de 110° C). Au cours de cette phase, la pression à l’intérieur des cellules s’accumule et la température dépasse le point critique. Cependant, les gaz ne s’enflamment pas en raison d’un manque d’oxygène.
  • Enfin, à une température de 135° C, le séparateur se liquéfie et provoque un court-circuit entre l’anode et la cathode, entraînant la rupture de la cathode à oxyde métallique à 200° C et la libération d’oxygène permettant à l’électrolyte et à l’hydrogène de brûler. Cette réaction est également exothermique et entraîne une rapide augmentation de la température et de la pression.

    Les batteries à refroidissement liquide comme solution à l’emballement thermique

    Pour réguler la température des cellules Li-ion à haute énergie des véhicules électriques, les constructeurs utilisent des systèmes de gestion thermique sophistiqués, intégrant souvent des dissipateurs de chaleur refroidis par fluide, permettant de contrôler les températures hautes et les températures basses.

    Toutefois, la mise en œuvre d’un dissipateur thermique efficace pour une batterie de véhicule électrique ou hybride impose de déterminer le profil de température et de flux thermique de la batterie en testant et en enregistrant les valeurs à plusieurs endroits. Ces tests sont effectués à l’aide de thermocouples pendant les cycles de charge et de décharge de la batterie.

    Une fois ces données collectées et analysées, les courbes de tendance sont extrapolées en fonction des données des flux thermiques, puis utilisées pour créer des équations pour le profil de flux thermique pendant les phases de charge et de décharge.

    Après avoir déterminé le profil de flux thermique, une « moitié » de prototype de dissipateur thermique est créé à l’aide d’un logiciel de modélisation (tel que Creo Parametric 3D de PTC). Ce faisant, les canaux d’écoulement du fluide peuvent être définis pour créer les sections transversales des canaux de refroidissement le long des chemins critiques.

    Cependant, un transfert de chaleur efficace nécessite un équilibre précis entre le débit, la pression et la température du fluide circulant dans les canaux du dissipateur. Il est donc essentiel d’optimiser les pressions d’entrée et de sortie afin de contrôler le débit du fluide de refroidissement à travers le dissipateur thermique.


    Des mesures précises optimisent le transfert de chaleur

    Le différentiel de pression optimal pour un équilibrage thermique efficace est d’environ 0,008273709 bar. Par conséquent, les capteurs de pression utilisés pour mesurer les pressions du fluide dans les dissipateurs thermiques doivent offrir une excellente stabilité et une précison irréprochable , dans une large plage de températures et de pressions.

    Il n’existe que très peu de fabricants de capteurs de pression qui produisent des instruments capables d’exécuter cette tâche de manière fiable. Les fabricants qui fournissent des capteurs de pression aux équipes de développement du monde entier sont choisis en fonction des performances précises et cohérentes de leurs instruments de mesure.

    Les tests effectués avec ces capteurs de qualité servent à cartographier les pressions maximales et minimales à différents débits volumétriques, ce qui permet de comparer différentes conceptions de canaux d’écoulement.

    Comme défini dans l’équation de Bernoulli (où la vitesse au carré varie inversement à la pression), la chute de pression augmente de façon quadratique à mesure que le débit volumétrique augmente.

    Pour cette raison, les ingénieurs optent pour des canaux plus larges avec un débit faible et davantage de passages sur la batterie, optimisant ainsi le transfert de chaleur des cellules au dissipateur.

    Grâce à des mesures de pression précises pendant la phase de développement, la dissipation de la chaleur par convection forcée améliore considérablement la sécurité, la fiabilité et la cyclabilité des batteries Li-ion.

Passer à l’électrique augmente la pression

Passer à l’électrique augmente la pression

Alors que le monde se rapproche de l’objectif « zéro émission », les ingénieurs des transports sont sous pression pour proposer des moyens novateurs de conserver la confiance des conducteurs dans l’évolution des technologies.

Prenons l’exemple du système de freinage hydraulique : le système hydraulique actuel est un véritable chef-d’œuvre d’ingénierie. Ce que les conducteurs prennent pour acquis en appuyant sur la pédale de frein a pris des décennies à développer et à perfectionner. Bien que ce système qui ralentit les véhicules soit un exploit technique complexe, l’introduction du servofrein n’est pas moins impressionnante.

Si nous examinons la force exercée par le conducteur sur la pédale par rapport au ralentissement du véhicule, nous constatons que cette force n’est pas linéaire. Avec l’aide du servofrein, la première partie de la courbe est plus raide, de sorte que le conducteur obtienne une corrélation directe entre l’effort sur la pédale et le ralentissement. Toutefois, à un moment nommé « point d’inflexion », l’assistance est réduite afin d’empêcher le conducteur de bloquer les roues par inadvertance, ce qui réduit l’efficacité du freinage.

Bien que les fabricants de freins maîtrisent à la perfection l’optimisation scientifique de ces systèmes, il existe une très fine distinction entre un excellent système de freinage et un système de freinage dangereux en conditions extrêmes. Les conducteurs expérimentent souvent cela lors d’un freinage d’urgence, lorsque le véhicule ralentit initialement comme prévu, puis ensuite « manque de freins » juste avant l’accident. Ceci est généralement attribué à une chute brutale de l’assistance servofrein, laissant le conducteur exercer une pression excessive sur la pédale à un stade critique de l’opération.

Bien qu’il s’agisse d’un scénario catastrophe, un système de freinage limité peut parfois offrir une expérience utilisateur insatisfaisante, même dans des conditions de conduite idéales. Le phénomène appelé « pédale dure » correspond à un manque de rétroaction (retour de sensations), se traduisant par une inadéquation entre la force exercée sur la pédale et le freinage attendu. Le conducteur a alors l’impression de ne pas contrôler le véhicule.

Mais après avoir perfectionné ces systèmes de freinage hydraulique depuis plusieurs décennies, l’industrie automobile est obligée de repenser tout ce qu’elle a appris : les véhicules électriques redéfinissent les systèmes de contrôle des véhicules.

Système de freinage à commandes électriques d’une voiture de course de Formule 1
Image Source: https://www.formula1-dictionary.net

Révolutionner les systèmes de freinage des véhicules électriques

Au fur et à mesure que l’électrification se met en place et que les moteurs à combustion interne traditionnels sont progressivement supprimés, les composants mécaniques tels que les servofreins ne disposent plus d’une source d’alimentation prête à l’emploi, ce qui signifie que des pompes et des moteurs électriques doivent être développés pour piloter les systèmes de contrôle.

En outre, pour intégrer des systèmes de conduite automatisés, les commandes évoluent rapidement vers l’architecture électrique/électronique (E/E), souvent appelée « freinage à commandes électriques ».

Toutefois, pour qu’un système de freinage à commandes électriques fonctionne de manière sûre et efficace, il convient de préserver l’intégrité de l’interface Homme-Machine (IHM). Pour y parvenir, les ingénieurs doivent cartographier les deux différentes forces (mesurées en pression, force/surface) : la force exercée par le conducteur sur la pédale et la pression résultante exercée sur les pistons de l’étrier d’un système hydromécanique « traditionnel ».

Il est impératif d’utiliser des capteurs de pression de haute qualité

Étant donné que l’intégrité de ces données est cruciale pour le développement efficace d’un système E/E, seuls des capteurs de pression de haute qualité, capables d’enregistrements , peuvent être utilisés.

Ces capteurs doivent non seulement être capables de capturer des données extrêmement précises, mais ils doivent le faire dans un environnement où les produits chimiques agressifs, la chaleur, les vibrations et les contraintes d’espace ne favorisent pas toujours des appareils de mesure soigneusement calibrés.

Pour cette raison, les équipes de développement s’appuient sur une poignée de fournisseurs de capteurs de pression, capables de fournir un équipement de mesure de qualité sur lequel ils peuvent compter.

Tout est question de rétroaction

Armés des données de pressions d’entrée et de pressions de sortie, les ingénieurs doivent maintenant essayer de reproduire, non pas la performance d’arrêt absolu, mais la rétroaction d’un système traditionnel. Avec des capteurs de vitesse de roue, il est assez facile de maximiser le ralentissement mais il est plus difficile de reproduire les retours de sensation d’un léger « freinage de contrôle » à faible vitesse.

C’est là que les données de conduite en conditions réelles valent de l’or : le ratio entre la force appliquée sur la pédale et la pression du système doit être répliqué par une unité de commande électronique qui gère la force de freinage. C’est une tâche particulièrement difficile, car les conducteurs utilisent le freinage de manière différente en fonction des conditions de la route, de la circulation et de leurs préférences personnelles. Un conducteur pressé peut être amené à utiliser le freinage de manière précipité et brutale, alors que les personnes âgées ont tendance à freiner de manière plus progressive et tranquille.

Le degré de difficulté de conception d’une rétroaction fiable peut être évalué grâce aux performances des systèmes montés sur les Formule 1 : Après trois ans d’essais, certaines équipes ne parviennent toujours pas à concevoir un système de freinage à commandes électriques qui offre une rétroaction suffisante pour les lourdes manœuvres de freinage.

Bien que les systèmes de freinage à commandes électriques soient encore loin d’une production en série à faibles coûts, les spécialistes des systèmes de freinage ont pu quantifier avec précision les impératifs de ces systèmes à l’aide de capteurs de pression fiables et précis.

L’alimentation 48 volts met la pression sur les systèmes de refroidissement des moteurs

L’alimentation 48 volts met la pression sur les systèmes de refroidissement des moteurs

Dans le contexte de l’Accord de Paris de 2015, qui prévoit une réduction de 80 % des gaz à effet de serre d’ici 2050, l’industrie automobile s’emploie avec ardeur à développer des véhicules « à zéro émission ». Cependant, après plus d’un siècle de monopole, le moteur à combustion n’est pas près de disparaître du jour au lendemain. L’industrie automobile n’a pas d’autre choix que d’explorer de nouvelles technologies pour tenter de réduire les émissions des moteurs à combustion.

Bien que l’objectif final soit des véhicules entièrement électriques, cette technologie est encore très onéreuse et les infrastructures ne sont pas adaptées à un déploiement massif. En revanche, l’hybridation offre une solution rentable et facile à mettre en œuvre, en particulier les véhicules électriques hybrides de 48 volts.

Bien que la mise en œuvre technique d’une alimentation à 48 V soit relativement simple, elle nécessite l’installation d’une batterie Li-ion conçue pour permettre le démarrage et le redémarrage du moteur à combustion, la récupération de l’énergie de freinage et l’assistance de couple pendant l’accélération. Cette source d’énergie électrique est particulièrement efficace, mais elle présente cependant plusieurs inconvénients, notamment une surchauffe pouvant entraîner un « emballement thermique » et même provoquer une combustion spontanée des cellules de la batterie.

L’emballement thermique est généralement causé par un courant excessif ou une température ambiante élevée. Ce phénomène progresse au cours de plusieurs phases :

  • À partir de 80° C, la couche d’interphase à électrolyte solide (SEI) commence à se décomposer, ce qui produit une réaction entre l’électrolyte et l’anode. La chaleur générée par cette réaction provoque la décomposition des solvants organiques, libérant des gaz qui augmentent la pression à l’intérieur des cellules.
  • En raison d’un manque d’oxygène, les gaz ne s’enflamment pas. Mais si la température dépasse 135° C, le séparateur se liquéfie et provoque un court-circuit entre l’anode et la cathode, entraînant la rupture de la cathode à oxyde métallique à 200° C et la libération d’oxygène permettant à l’électrolyte et à l’hydrogène de brûler.

Cette caractéristique des batteries Li-ion impose une gestion et un refroidissement appropriés de la batterie pour assurer un fonctionnement sûr et efficace dans les véhicules entièrement électriques.

Image 1: Système de refroidissement de batterie Porsche!
Source de l’image: Charged EVs

Déterminer les besoins en refroidissement des batteries Li-ion 48 V

Pour réguler la température des batteries Li-ion de 48 V (qui délivrent une puissance d’environ 1 000 Wh de plus que les autres batteries), les fabricants ont mis au point des systèmes sophistiqués de gestion thermique des batteries, qui intègrent souvent des dissipateurs thermiques refroidis par fluide pour assurer la stabilité thermique des cellules.

Cependant, avant de mettre en place un dissipateur thermique refroidi par fluide, il est important de déterminer et d’enregistrer la température et le profil de flux thermique des batteries à différents endroits du système. Ces données sont recueillies pendant les cycles de charge et de décharge des batteries à l’aide de thermocouples.

Une fois ces données collectées et analysées, les courbes de tendance sont extrapolées en fonction des données des flux thermiques, puis utilisées pour créer des équations pour le profil de flux thermique pendant les phases de charge et de décharge.

Après avoir déterminé le profil de flux thermique, une « moitié » de prototype de dissipateur thermique est créé à l’aide d’un logiciel de modélisation (tel que Creo Parametric 3D de PTC). Ce faisant, les canaux d’écoulement du fluide peuvent être définis pour créer les sections transversales des canaux de refroidissement le long des chemins critiques.

Un transfert de chaleur efficace nécessite un équilibre précis entre le débit, la pression et la température du fluide circulant dans les canaux du dissipateur. Il est donc essentiel d’optimiser les pressions d’entrée et de sortie afin de contrôler le débit du fluide de refroidissement à travers le dissipateur thermique.

L’importance des mesures de pression pour l’équilibrage thermique

Le différentiel de pression optimal pour un équilibrage thermique efficace est d’environ 0,008273709 bar. Par conséquent, les capteurs de pression utilisés pour mesurer les pressions du fluide dans les dissipateurs thermiques doivent offrir une précision et une stabilité irréprochables, dans une large plage de températures et de pressions.

Au cours de cette étape cruciale du développement, les constructeurs utilisent des capteurs de pression de haute qualité qui offrent des performances précises et constantes, disponibles uniquement auprès d’une petite sélection de fabricants.

Les mesures effectuées dans les dissipateurs thermiques permettent de définir les pressions maximales et minimales à différents débits, ce qui permet de comparer différents designs de canaux de circulation.

Comme défini dans l’équation de Bernoulli), la pression diminue à mesure que le débit augmente.

Pour cette raison, les ingénieurs optent pour des canaux plus larges avec un débit faible et davantage de passages sur la batterie, optimisant ainsi le transfert de chaleur des cellules au dissipateur.

Jusqu’à ce stade, les conceptions sont similaires à celles des batteries des véhicules 100% électriques. Mais dans le cas des véhicules hybrides à 48 V, le refroidissement de la batterie est généralement intégré au système de refroidissement du moteur afin de réduire le coût et la complexité, augmentant ainsi la charge thermique du système de refroidissement du moteur à combustion. Après avoir optimisé le refroidissement de la batterie, les ingénieurs doivent intégrer le dissipateur thermique au système de refroidissement du moteur à combustion.

Au cours de cette phase de conception, l’équipe de développement surveille toute modification de la pression différentielle sur le dissipateur thermique et mesure les chutes de pression sur l’ensemble du système de refroidissement, afin d’éviter que le refroidissement du moteur soit affecté de manière négative par l’inclusion du système de refroidissement de la batterie.

Une fois encore, pour que les ingénieurs soient en mesure de rechercher des différences s dans les lectures de pression, il est important que les capteurs de pression utilisés pour enregistrer ces valeurs soient stables et capables de fournir des valeurs reproductibles.

Bien que les circuits de refroidissement liquides des batteries 48 V augmentent la charge thermique des moteurs à combustion, une conception et un développement adaptés, en particulier en ce qui concerne la pression du système, améliorent considérablement la sécurité, la fiabilité et la durabilité des batteries Li-ion sans affecter le refroidissement du moteur.