Cartographier la pression de suralimentation sur les moteurs turbo de taille réduite

Cartographier la pression de suralimentation sur les moteurs turbo de taille réduite

Pour se conformer aux législations de plus en plus strictes en matière d’émissions polluantes, les constructeurs se tournent vers des moteurs de plus petite taille. Bien que ces petits moteurs consomment moins de carburant et émettent beaucoup moins d’émissions polluantes, ils nécessitent une induction forcée pour offrir des performances dignes des véhicules de tourisme modernes.

Les performances de ces moteurs turbo de petite taille doivent au moins égaler celles des moteurs standards équivalents. Cela nécessite une pression de suralimentation maximale à bas régime, tout en maintenant la puissance à haute régime. Ces performances ne peuvent être atteintes qu’avec un système sophistiqué de contrôle de la pression de suralimentation.

La principale difficulté des moteurs à induction forcée est de contrôler précisément le ratio air-carburant et la stœchiométrie des différentes pressions de suralimentation. Avec ces moteurs, un phénomène de cliquetis (combustion anormale) est susceptible de se produire à bas régimes.

Systèmes modernes de contrôle de la pression

Agir sur le taux de dilution est le moyen le plus simple de contrôler la pression de suralimentation.

Une fois la pression spécifique atteinte, une partie des gaz d’échappement est redirigée autour de la turbine via une dérivation. Un diaphragme à ressort actionne généralement la soupape de décharge qui ouvre ou ferme la dérivation en réponse à la pression de suralimentation.

De nos jours, les fabricants se tournent vers une géométrie de turbine variable pour réguler la pression de suralimentation. Cette géométrie variable permet de faire varier le débit dans la turbine en fonction des paramètres de fonctionnement du moteur.

Lorsque le moteur tourne à bas régime, le débit est réduit en fermant les aubes directrices. La pression de suralimentation (et donc le couple du moteur) augmente en fonction de la chute de pression entre l’entrée et la sortie de la turbine. Pendant les accélérations à bas régimes, les aubes s’ouvrent et s’adaptent aux exigences du moteur.

En régulant le débit de la turbine pour chaque point de fonctionnement, l’énergie des gaz d’échappement est optimisée. De cette manière, l’efficacité du turbocompresseur (et donc celle du moteur) est supérieure qu’avec la méthode de contrôle de la dérivation.

Aujourd’hui, les systèmes électroniques de régulation de la pression de suralimentation sont de plus en plus utilisés dans les moteurs à essence modernes. Comparé au contrôle purement pneumatique, qui ne peut fonctionner que comme limiteur de pression à pleine charge, le contrôle de la pression de suralimentation permet un réglage optimal de la pression de suralimentation.

Le fonctionnement des aubes est obtenu par une pression de commande modulée en utilisant divers paramètres, tels que la température de charge, l’avance de l’allumage et la qualité du carburant.

Les simulations réduisent les délais de production et les coûts de développement

Confrontés à une multitude de variables complexes, les fabricants se sont tournés vers des modèles de simulation pour les phases de conception et de test.

L’un des obstacles à surmonter avec les moteurs turbocompressés de taille réduite est que la plage de fonctionnement du compresseur centrifuge à des pressions de suralimentation élevées est particulièrement restreinte.

La seule façon de créer un modèle de simulation efficace consiste à effectuer des tests approfondis en situation réelle. Ces essais sont principalement effectués en chambres climatiques sur des dynamomètres à moteur.

Lors de ces essais, les données de pression suivantes sont enregistrées :

  • La pression du collecteur d’admission.
  • La pression de suralimentation.
  • La pression barométrique.

Ces données sont ensuite interprétées en fonction des températures du moteur (liquide de refroidissement et huile) pour obtenir une image précise des performances sur toute la plage de régime moteur.

Au cours de ces essais, il est important que les ingénieurs documentent toute anomalie des performances, car ces événements (tels que des impulsions d’échappement à des régimes spécifiques) peuvent générer des ondes stationnaires d’une fréquence critique pour la turbine, et ainsi réduire la durée de vie du turbocompresseur voire causer des pannes sévères.

Par conséquent, la cartographie des mesures de pression du compresseur et de la turbine est un élément essentiel pour créer un modèle d’extrapolation précis à mettre en œuvre pendant les simulations.

Un outil de simulation bien étudié peut faire gagner du temps et de l’argent aux constructeurs lors des tests dynamométriques et routiers, mais cet outil ne peut être développé qu’à l’aide d’une cartographie minutieuse des mesures de pression.

Les tests de pression hydraulique des trains d’atterrissage

Les tests de pression hydraulique des trains d’atterrissage

Imaginez-vous au commande de votre propre avion par une belle journée ensoleillée. Vous préparez votre approche sur la piste d’atterrissage et actionnez l’interrupteur pour activer le circuit hydraulique du train d’atterrissage. Soudain, une alarme de basse pression retentie et le train d’atterrissage refuse de se déployer. Ça sonne comme un vrai problème! Entre deux respirations saccadées, vous aurez probablement quelques mots tendres à l’attention des ingénieurs qui ont conçu ce système hydraulique. Tout pilote est en droit d’exiger un système d’atterrissage fiable et sans faille, n’est-ce pas? En tant qu’ingénieurs, il est de notre responsabilité de concevoir des systèmes hydrauliques irréprochables. Mais comment garantir une parfaite fiabilité? Bien que les composants, les caractéristiques et les attributs d’un avion soient différentes d’un appareil à un autre, un facteur universel permet de garantir une réelle fiabilité: les tests de pression hydraulique! Lors de ces tests, nous mettons à l’épreuve les systèmes, nous tentons de les endommager, puis nous les testons à nouveau! Nous avons donc besoin de capteurs de pression capables d’offrir des mesures cohérentes et précises pour analyser les variables de nos systèmes hydrauliques et les ajuster finement. Dans la suite de cet article, nous explorons les capacités d’un capteur de pression qui répond exactement à nos impératifs: le capteur haute précision ATM.1ST de STS.

Pour développer notre schéma de mesure des pressions hydrauliques, nous devons d’abord déterminer les données exactes que nous souhaitons collecter. Le terme «pression» est un terme générique qui englobe de nombreux composants d’un système hydraulique: la pression de l’accumulateur, la pression d’alimentation de la pompe, la pression du régulateur, la pression de décharge, etc. Heureusement, STS a mis au point un capteur de pression capable de collecter des données dans n’importe lequel de ces sous-composants. Le capteur haute précision ATM.1ST de STS est conçu selon une approche modulaire et adaptable. Pour nous ingénieurs, cela nous permet de choisir les caractéristiques et les capacités de chaque sous-composant du capteur afin que le dispositif de mesure soit parfaitement adapté à l’environnement auquel il est destiné.

Attardons-nous sur les sous-composants de ce capteur. Premièrement, nous avons le choix des matériaux pour presque chaque partie du capteur afin de garantir une excellente solidité et durabilité d’ensemble. Par exemple, le boîtier et le transducteur peuvent être construits en acier inoxydable ou en titane, en fonction des pics de pression possibles et de la configuration hydraulique.  

La sélection des matériaux ne se limite pas uniquement au boîtier. Nous pouvons également choisir le matériau du joint pour notre capteur: élastomères Viton, EPDM, Kalrez et NBR. Étant donné que le fluide hydraulique est le même dans tout le système de train d’atterrissage, le matériau choisi pour le joint pourra être employé dans l’ensemble du système. L’un des autres facteurs qui nécessitent une cohérence d’ensemble est la précision globale des capteurs. Heureusement, la gamme de capteurs de haute précision ATM.1ST de STS répond parfaitement à cette caractéristique. Ces capteurs bénéficient de précisions de 0,25 %, 0,1 % et 0,05 % PE et permettent de garantir la précision et la cohérence de nos données tout au long des tests.

Les deux dernières sélections modulaires qui sont déterminantes pour nos tests de train d’atterrissage sont les connexions électriques et les raccords de pression. Nous pouvons choisir entre des câbles en polyuréthane, en polyéthylène ou en éthylène propylène fluoré, ainsi qu’une gamme de connecteurs différents. Le choix des raccords de pression, des diaphragmes, des connecteurs DIN et autres éléments, est entièrement à notre discrétion. Bien que ce grand nombre de combinaisons différentes puisse sembler un peu écrasant, cela nous permet de constituer un capteur de pression qui s’insérera de manière optimale dans nos configurations de tests, sans entraîner de modification particulière de la configuration ou des processus.  

Revenons maintenant à nos essais de train d’atterrissage. Au fur et à mesure que nous développerons et testerons le système hydraulique pour obtenir un fonctionnement parfait du train d’atterrissage, nous aurons besoin de données provenant de plusieurs emplacements dans le système. Comme mentionné ci-dessus, nous disposons d’un accumulateur qui permet d’atténuer les variations de pression dans le système. En tant qu’ingénieurs, nous devons pouvoir définir ces variations de manière précise. Cela semble être un emplacement parfait pour un capteur de test!

Le régulateur de pression nécessite également une surveillance accrue. Lorsque la pression fluctue en raison de l’ouverture et de la fermeture des vannes, ou de toute irrégularité dans le système, le régulateur se déclenche pour garantir que la pression reste dans la plage spécifiée. Il s’agit donc d’un autre élément crucial à surveiller lors du développement de notre train d’atterrissage. Heureusement, nous disposons maintenant des ressources nécessaires pour choisir un capteur de pression parfaitement personnalisé et qui s’intégrera facilement dans le système.

En résumé: Nous sommes chargés de développer un système de train d’atterrissage fiable via un programme de tests rigoureux. Le système hydraulique d’un tel mécanisme est extrêmement diversifié en termes de composants et d’emplacements potentiels pour les capteurs. Heureusement pour nous, STS a développé une petite merveille: le capteur de pression ATM.1ST. Ce capteur nous permet d’avoir une juridiction presque complète sur tous les aspects du capteur, y compris les matériaux, la précision, les joints et les connecteurs électriques. Pour faire court, ce capteur de haute précision nous permet de concevoir un processus de test simplifié et robuste, dans lequel les capteurs de test complètent notre configuration existante.

L’encrassement mécanique entraîne la dérive des capteurs de pression

L’encrassement mécanique entraîne la dérive des capteurs de pression

Nous connaissons tous le dicton « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». Dans le développement de nouveaux moteurs à combustion, cela signifie que des particules de suie ou des résidus de carburant peuvent contaminer les capteurs utilisés.

Cet encrassement mécanique engendre des lectures de moins en moins précises. Par exemple, lorsque le système d’échappement d’un nouveau moteur à combustion est surveillé à l’aide de capteurs de pression, de plus en plus de fines poussières se déposent au fil du temps sur la membrane du capteur. Les membranes des capteurs de pression piézorésistifs sont très minces, ce qui leur permet de fournir des résultats de mesure de haute précision. Mais quand une couche de suie se forme au fil du temps, cela réduit la sensibilité globale du capteur de pression.

Protéger les capteurs de pression des particules

Les utilisateurs finaux peuvent constater cette dérive en effectuant des mesures de pression de référence. Des différences considérables peuvent apparaître entre les valeurs du capteur de référence et celles du capteur souillé, et ces lectures permettent souvent de révéler le seuil des dérives par rapport aux résultats attendus. Une forte fluctuation des valeurs mesurées peut également être un indicateur de contamination.

Pour les capteurs exposés à la saleté, STS recommande généralement une opération de maintenance toutes les 100 heures de fonctionnement. Il est également recommandé de protéger autant que possible les capteurs des sources de contamination. Deux méthodes courantes peuvent être utilisées:

Méthode 1: Une feuille protectrice

Cette première méthode ne remplace pas la maintenance du capteur toutes les 100 heures de fonctionnement, mais elle simplifie le nettoyage et préserve la membrane. Avec cette méthode, une feuille de protection métallique très fine est appliquée sur la membrane pour la protéger des salissures. Après un maximum de 100 heures de fonctionnement, ce film est simplement retiré et remplacé par un nouveau.

Méthode 2: Un adaptateur de refroidissement

Cette méthode permet aux utilisateurs de faire d’une pierre deux coups. En vissant un adaptateur de refroidissement ou une soupape thermique sur l’extrémité avant du raccord de pression, la membrane est bien protégée des salissures. La soupape thermique ne s’ouvre qu’au moment des mesures de pression, ce qui représente une bonne méthode pour minimiser le degré de contamination dans des applications où la pression ne doit pas être surveillée de manière permanente.

Cet élément de refroidissement permet également de garantir une température constante du capteur. Outre la contamination des membranes, la température a également un effet sur la précision de mesure des capteurs de pression piézorésistifs (pour en savoir plus sur l’influence de la température sur la précision des capteurs de pression, cliquez ici).

Nettoyage des capteurs de pression contaminés par des résidus de pétrole

La contamination par le pétrole lourd se produit notamment lors du développement des moteurs marins. Les additifs incorporés se déposent sur la membrane et peuvent l’endommager. Les résidus diminuent la sensibilité du capteur de pression et imposent d’effectuer un entretien régulier.

Pour minimiser les salissures et leurs conséquences, il convient de prendre en compte la nature du capteur de pression au moment de sa sélection. Une membrane en acier inoxydable est recommandée, car elle est affleurante et ne comporte pas de canaux dans lesquels les dépôts peuvent s’accumuler. La rugosité est également un facteur important, car les particules indésirables se déposent plus rapidement sur une membrane rugueuse et sont également plus difficiles à nettoyer.

Pour nettoyer un capteur de pression encrassé, il doit être retiré de son application. Il est recommandé d’utiliser de l’alcool isopropanol (IPA) comme agent de nettoyage. Bien que le boîtier du capteur ne nécessite aucune précaution particulière, la membrane doit être nettoyée sans appliquer une pression ferme, en utilisant par exemple des cotons-tiges. Il est impératif de ne pas utiliser d’air comprimé pour le nettoyage, car les membranes sont très fines et une pression trop importante pourrait créer des déformations.

Sous l’impulsion des réglementations draconiennes appelant à réduire les émissions de gaz d’échappement et à améliorer la consommation de carburant, les constructeurs accordent des efforts conséquent à l’amélioration du processus de combustion : ils ont essayé d’ouvrir les soupapes d’admission plus tôt (appelé cycle de Miller), ils ont essayé de les fermer plus tard (communément appelé le cycle d’Atkinson), et ils ont même essayé de créer un moteur hybride à allumage commandé/compression (allumage par compression à charge homogène), le tout avec des résultats limités.

Certains constructeurs utilisent des systèmes comportant plusieurs lobes de cames, mais cela reste un compromis car seuls quelques profils peuvent être utilisés simultanément.

Remplacer les arbres à cames par des vérins pneumo-hydro-électroniques

Le moteur sans arbre à cames utilise un vérin pneumo-hydro-électronique pour remplacer le procédé traditionnel de contrôle du fonctionnement des soupapes d’un moteur à combustion interne. Il en résulte un contrôle beaucoup plus précis et entièrement personnalisable de la levée et du calage des soupapes (en admission et en échappement) : la levée et le calage des soupapes peuvent être ajustés librement d’une soupape à une autre et d’un cycle à un autre. Ce vérin permet également de multiples calages par cycle, ou aucun calage par cycle (ce qui entraîne une coupure totale du cylindre).

Bien que ce système offre un contrôle complet des fonctions d’admission et d’échappement, ainsi qu’une masse réduite et plus compacte (un 4 cylindres en ligne : 20 kg, 50 mm de hauteur et 70 mm de longueur), il est crucial de contrôler précisément les pressions pneumatiques et hydrauliques pour obtenir un fonctionnement efficace.

Cartographier les pressions au cours du développement

Pour déterminer les pressions de fonctionnement requises au fonctionnement des soupapes à différents régimes et à différentes charges, il est essentiel que les pressions soient mesurées avec précision en temps réel.

Mais il ne s’agit pas d’une mince affaire : non seulement les capteurs de pression utilisés doivent être précis dans une large plage de températures de fonctionnement , mais ils doivent également être compacts et résistants aux vibrations, aux huiles chaudes et autres produits chimiques présents dans les compartiments moteur.

Étant donné qu’une petite poignée de fournisseurs à travers le monde est capable de fournir des capteurs de pression professionnels de haute qualité, les équipes de développement qui tentent de concevoir un moteur sans arbre à cames doivent s’assurer de choisir des capteurs adaptés et éprouvés.

Avec cette technologie, il est important que la pression pneumatique (utilisée pour actionner l’ouverture/fermeture des soupapes) et la pression hydraulique (qui joue le rôle de clapet et de maintien d’ouverte des soupapes) soient cartographiées avec précision pendant le développement.

Ces pressions sont contrôlées au moyen d’une unité de commande électronique qui détermine la levée, l’accélération et le calage en fonction de la charge du moteur, de la vitesse et des conditions ambiantes.

Si les équipes de développement réalisent correctement la cartographie de ce processus complexe, les avantages sont assez spectaculaires : il est possible d’extraire plus de 170 kW et 320 Nm de couple d’une unité quatre cylindres de 1,6 litre, ce qui représente 47 % de puissance en plus et 45 % de couple en plus qu’un moteur équivalent équipé d’un arbre à cames, tout en améliorant la consommation de carburant de 15 %.

Bien que les arbres à cames sont au cœur des performances des moteurs à quatre temps depuis plus d’un siècle, les soupapes actionnées par pression hydropneumatique pourraient bien équiper les moteurs à combustion dans un

Les valeurs physiques de la pression et les différentes formes de pression

Les valeurs physiques de la pression et les différentes formes de pression

Outre la température, la pression est l’une des variables physiques les plus fréquemment mesurées dans les applications industrielles. Il existe cependant différentes unités de mesure et différentes formes de pression. Dans cet article, nous abordons les différents termes dominants.

La pression décrit la force (F) agissant sur une surface (S). Elle est représentée par le symbole «p»:

p = F/S

Selon le système international d’unités, l’unité SI de la pression est le pascal (Pa). Il tient son nom du mathématicien français Blaise Pascal (1623-1662) et dérive comme suit des unités SI de mètres et de newtons: 1 Pa = 1 N/m2.

Le pascal est une très petite unité de pression. Par conséquent, l’unité de bar est généralement utilisée dans les applications industrielles. Les unités utilisées pour indiquer la pression varient également d’un domaine d’application à un autre. Le Pa est appliqué pour les mesures de pression en salles blanches, alors que la météorologie s’appuie sur le hPa. La pression artérielle, en revanche, est mesurée en unités de mmHg. Les relations entre les différentes unités de pression sont clairement illustrées dans le tableau de conversion ci-dessous.

Illustration 1: Tableau de conversion des unités de pression

Les formes de pression

Pour sélectionner le capteur de pression le mieux adapté à une application spécifique, il est important de pouvoir différencier les différentes formes de pressions.

Voici la subdivision des principales formes de pressions: pression absolue, pression différentielle et pression relative.

Pression absolue

La pression absolue est la pression mesurée en référence à une pression nulle. Cela implique un espace sans air, tel qu’il existe par exemple dans l’immensité de l’univers ou dans un vide absolu. Par conséquent, la pression mesurée est toujours supérieure à la pression de référence. Pour mieux différencier la pression absolue des autres formes de pression, la pression absolue est indiquée par l’indice abs: Pabs.

Les capteurs de pression absolue utilisent un système de vide contenu dans la cellule de mesure, qui est utilisé comme pression de référence. Ce système est situé sur le côté secondaire de la membrane. Outre les applications météorologiques, les capteurs de pression absolue sont souvent utilisés dans l’industrie de l’emballage (par exemple, dans la fabrication d’emballages sous vide).

Illustration 2: Résumé des différentes formes de pression

Pression relative (pression manométrique)

La pression relative est basée sur la pression atmosphérique (indiquée par l’indice amb). C’est la pression qui agit à travers la couche d’air qui enveloppe la Terre. Cette pression diminue continuellement jusqu’à une altitude d’environ 500 km (au-delà de cette altitude, la pression absolue prévaut). La pression atmosphérique au niveau de la mer correspond à environ 1013 mbar, et elle fluctue d’environ 5 % selon les conditions de pressions élevées ou basses.

Contrairement à un capteur de pression absolue, le côté secondaire d’un capteur de pression relative reste ouvert afin d’assurer l’équilibrage de la pression avec la pression atmosphérique. En plus du terme «pression relative», le terme «surpression» est également courant. On parle de surpression positive lorsque la pression absolue est supérieure à la pression atmosphérique. Dans le cas contraire, on parle de surpression négative (auparavant, le terme vide était également utilisé).

Un exemple pratique de mesure de pression relative est la pression des pneus d’un véhicule. Si une pression relative de 2 bars est appliquée à un pneu à une pression atmosphérique de 1 bar, cela correspond alors à 3 bars de pression absolue.

Pression différentielle

La pression différentielle correspond à la différence entre deux pressions quelconques. Pour cette raison, les capteurs de pression différentielle sont équipés de deux raccords de pression.

Un exemple d’application de mesure de la pression différentielle est la mesure de la pression hydrostatique dans des réservoirs fermés. Consultez cet article pour en apprendre davantage.

Les fréquentes erreurs de mesure de pression et les moyens de les corriger

Les fréquentes erreurs de mesure de pression et les moyens de les corriger

Les dysfonctionnements de mesure, tels que l’instabilité des signaux de sortie, les décalages d’origine, voire les pannes des instruments de mesure, sont des facteurs qui peuvent rapidement décourager les utilisateurs. Dans la plupart des cas, ces erreurs peuvent facilement être corrigées en identifiant la cause du dysfonctionnement.  

Nous avons regroupé ci-dessous un certain nombre des erreurs fréquemment rencontrées par les utilisateurs, et qui peuvent généralement être corrigées avec un minimum de connaissances de base. De nombreux sujets abordés font l’objet d’articles détaillés. Cliquez simplement sur les liens correspondant pour les consulter.  

ErreurCauseDépannage
Aucun signal de sortie

Rupture de ligne

 

Vérifiez que le câble n’est pas endommagé et qu’il est correctement connecté.
Erreur de câblageVérifiez l’affectation des câbles et, le cas échéant, consultez les instructions d’installation et d’utilisation.
Mauvaise polarité
L’affichage indique une pression trop basseLa pression d’entrée est trop basse à cause d’une connexion obstruée
  • Vérifiez la connexion et nettoyez-la si nécessaire.
  • En cas d’impuretés dans le fluide, utilisez un filtre entre l’arrivée et le capteur.
  • Si nécessaire, utilisez un capteur de pression équipé d’une membrane affleurante.
Le capteur de pression fuit au niveau de la connexionVérifiez que le joint ne soit pas trop lâche ou endommagé (pour remplacer le joint, vérifiez les compatibilités de fluides).
Le signal est constant mais ne dépasse pas une certaine valeur, même lorsque la pression augmenteL’ouverture est bloquée
  • Clean the bore opening.
  • Place a filter in front of it.
  • Use a pressure transmitter with a front-flush membrane.
La température du fluide est trop basse (inférieure à -40 °C)La cellule de mesure d’un capteur de pression piézorésistif contient un fluide de transfert. Ce fluide peut se solidifier à des températures inférieures à -40 °C. Dans ce cas, utilisez un capteur de pression optimisé pour les basses températures, avec par exemple du fluide de remplissage AS100 (pour températures inférieures à -55 °C).
Le signal de sortie indique une valeur élevée qui reste inchangéeLa plage de mesure autorisée a été dépassée. Si le capteur de pression est utilisé dans la plage de surcharge il affichera des mesures, mais elles ne seront pas exactes. Le signal de sortie a atteint le point de saturation et ne peut plus le dépasser.Utilisez un capteur de pression adapté à la plage de mesure.
Le signal de sortie est trop bas et ne dépasse pas cette valeur basse malgré une augmentation de la pressionLa pression d’entrée est trop basseL’ouverture est bloquée (voir ci-dessus).
Charge trop élevée pour les signaux mA (les composants électroniques connectés au capteur de pression absorbent trop de courant)Pour les signaux mA, réduisez la charge conformément à la fiche technique ou aux instructions d’utilisation.
Charge trop faible pour les signaux VAugmentez la charge conformément à la fiche technique ou aux instructions d’utilisation.
Tension de fonctionnement trop basseLa tension de fonctionnement doit être augmentée conformément aux instructions d’utilisation.
La plage de mesure du capteur de pression est trop largeUtilisez un instrument correspondant à la plage de mesure. La règle de base est que la plage de mesure doit être d’environ 75 % de la capacité de l’appareil.
Décalage d’origine (le signal du point zéro est trop élevé)La membrane a été déformée par une trop grande surpression
  • Le capteur de pression est défectueux.
  • Utilisez une plage de mesure appropriée et, si nécessaire, un étrangleur.
La membrane a été déformée ou rompue par des pics de pression
Couple de serrage trop élevé à l’installation (cellule de mesure endommagée)Ce problème est plus susceptible de se produire avec des instruments de mesure basses pressions. Faites attention au couple maximum lors de l’installation (consultez les instructions de montage).
Le signal de sortie varie considérablement sous l’influence de la températureLa compensation de pression relative est bloquée (principalement sur les appareils avec des plages de mesure faibles jusqu’à 25 bars)Vérifiez la compensation de pression relative. Assurez-vous également que l’installation a été effectuée correctement.
Signal de sortie fortement fluctuant (scintillement)Connexion desserréeUne rupture de câble ou une fiche desserrée peut en être la cause.
Fortes vibrations ou impulsions de chocLe capteur est soumis à une résonnance. Idéalement, la charge de choc admissible doit être vérifiée dans la fiche technique avant de choisir un capteur de pression. Les dispositifs résistants aux chocs sont caractérisés par une électronique scellée et sont dépourvus de potentiomètres réglables (tel que l’ATM.1ST). Le problème peut être résolu ultérieurement en découplant l’appareil de mesure via une conduite de pression flexible.
Le signal de sortie a des impulsions d’interférenceIl y a trop d’interférences électromagnétiquesAssurez-vous que les câbles sont blindés. Les phénomènes d’interférences électromagnétiques peuvent être en grande partie éliminés avec une installation soignée.
Différences de capacités entre l’instrument de mesure et le processusVérifiez la connexion à la terre du capteur de pression.
Le signal de sortie est défaillant après un certain temps d’utilisationLes composants électroniques dysfonctionnent à cause d’une température de fonctionnement trop élevéeLe fluide peut être refroidi via un découpleur de température, tel que des ailettes de refroidissement en amont ou une section de refroidissement. Un siphon est la meilleure solution pour les usages de vapeur.

Certaines des erreurs répertoriées ci-dessus sont dues à l’usage de capteurs inappropriés. Pour éviter ces erreurs, assurez-vous de connaître à l’avance les exigences précises de l’instrument de mesure en ce qui concerne son installation et les plages de mesure de pression (cliquez ici pour consulter notre guide de sélection des capteurs de pression). Une consultation préalable avec le fabricant peut vous épargner de nombreuses déconvenues.

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