Les transmissions automatiques carburent sous pression

Les transmissions automatiques carburent sous pression

Bien que plusieurs essais aient été entrepris pour concevoir une transmission à sélection automatique des rapports, ce n’est qu’en 1939 que les ingénieurs de General Motors ont trouvé une solution satisfaisante.

L’HydraMatic a été la première transmission entièrement automatique à équiper des voitures de tourisme, avec environ 25 000 voitures Oldsmobile équipées de cette nouvelle transmission.

Près de vingt-cinq ans plus tard, Earl A. Thompson (à la tête du groupe d’ingénieurs de General Motors qui a mis au point l’HydraMatic), a reçu en 1963 le prix Sperry, récompensant «une contribution d’ingénierie remarquable qui grâce à son système éprouvé a fait progresser les transports sur terre, en mer et dans les airs».

Au cours des 75 années qui ont suivies, les transmissions automatiques ont gagné cinq vitesses supplémentaires (voire six sur certains véhicules). Elles ont également été équipées d’un système de contrôle électronique et ont diminué en taille. De nos jours, les transmissions automatiques dépendent toujours de la pression hydraulique pour le passage des rapports.

La pression hydraulique contrôle les transmissions automatiques

Le boîtier de soupapes est le centre de contrôle des transmissions automatiques. Il contient un labyrinthe de canaux et de passages qui dirigent le fluide hydraulique vers les nombreuses soupapes. Celles-ci actionnent ensuite l’embrayage multidisque ou le servo de la courroie pour activer les engrenages appropriés aux situations de conduite.

Chacune des nombreuses soupapes a une fonction précise et porte le nom de cette fonction. Par exemple, la soupape 2-3 active le changement de la deuxième à la troisième vitesse en accélération, tandis que la vanne 3-2 détermine le moment de rétrogradage de la troisième à la deuxième vitesse.

La soupape la plus importante est la soupape de commande manuelle. Celle-ci est directement reliée au levier de changement de vitesse et ouvre ou referme divers passages en fonction de sa position. Par exemple, lorsque le levier est en position «Drive», la soupape à commande manuelle dirige le fluide vers l’embrayage multidisque qui contrôle la première vitesse. Elle surveille également la vitesse du véhicule et la position de la commande des gaz pour déterminer la force et le moment de passage de la première à la deuxième vitesse.

Dans le cas des transmissions contrôlées par ordinateur, des solénoïdes électriques sont installés dans le boîtier de soupapes pour diriger le fluide vers les embrayages multidisques ou les courroies gérés par ordinateur afin de contrôler plus précisément les points de changement de vitesse.

La pression générée par la pompe à huile est acheminée vers la soupape de pression principale, la soupape du régulateur et la soupape de la commande des gaz pour contrôler et lubrifier la transmission. Certaines de ces soupapes ont été remplacées ou fonctionnent désormais avec des commandes électroniques.

  • La pression du régulateur augmente avec la vitesse du véhicule. Les transmissions plus anciennes étaient équipées de régulateurs mécaniques constitués de ressorts, de poids centrifuges et d’une soupape de régulation pour contrôler la pression. La pression du régulateur détermine le passage à la vitesse supérieure tandis que la pression de la commande des gaz détermine le rétrogradage. Les transmissions actuelles utilisent des solénoïdes pour la synchronisation.
  • La pression de la commande des gaz indique la charge du moteur. Certaines transmissions utilisent un modulateur de dépression ou un câble de commande des gaz pour contrôler l’accélération. Les derniers modèles de transmissions utilisent des solénoïdes électriques.

Dans une transmission automatique, les changements de vitesse s’effectuent par le déplacement des soupapes de commutation. La pression du régulateur agit à une extrémité de la soupape, et la pression de la commande des gaz agit de l’autre. Lorsqu’un véhicule est à l’arrêt puis accélère, la pression de l’accélérateur est supérieure à celle du régulateur, de sorte que la voiture reste en première vitesse. À mesure que la vitesse du véhicule augmente, la pression du régulateur (affectée par la vitesse du véhicule) augmente jusqu’à ce qu’elle dépasse la pression de l’accélérateur et provoque un passage de vitesse supérieure.

Le rétrogradage se produit lorsque la pression de de l’accélérateur dépasse la pression du régulateur. Ceci est dû à l’augmentation de la charge du moteur. Ces deux pressions contrôlent le mouvement des soupapes de commutation, qui à leur tour contrôlent les dispositifs réactionnels (embrayages et courroies) qui entraînent et bloquent les éléments du train épicycloïdal.

Les changements de vitesse en douceur et sans «glissement» excessif de l’embrayage ne sont pas une mince affaire: la pression, qui verrouille un groupe de courroies et en libère un autre, doit non seulement être correctement distribuée, mais elle doit également être appliquée de manière ferme sans créer d’à-coups. Tout ce processus est contrôlé par la pression de la ligne hydraulique.

Au cours du développement de transmissions automatiques, les pressions sont mesurées en temps réel et comparées aux normes de conception afin de confirmer que les paramètres de conception sont respectés. Dans le même temps, la précision et le chronométrage des rapports sont mesurés et évalués afin de garantir la conformité aux objectifs de performance et de maniabilité. Cela ne peut être réalisé qu’avec des capteurs de pression ultra précis et de haute qualité, tels que ceux produits par STS.

Les mesures enregistrées au cours du développement sont essentielles, non seulement pour garantir l’efficacité des changements de vitesse, mais également pour élaborer des spécifications uniques relatives à chaque transmission automatique. Ces mesures sont généralement utilisées pour le diagnostic des pannes dans les ateliers de réparation.

Maintenir la cadence des améliorations

Étant donné que les réglementations en matière d’émissions polluantes jouent un rôle déterminant dans le développement des véhicules modernes, les constructeurs doivent repenser la conception des transmissions automatiques en cherchant à améliorer l’efficacité sans nuire aux performances.

Dans le cadre des développements entrepris par le fabricant coréen KIA, 143 nouvelles technologies ont été brevetées lors de la conception d’une boîte automatique 8 rapports (8AT). Cette nouvelle transmission offre des accélérations souples, une réduction de la consommation de carburant, de meilleures caractéristiques NVH (bruits, vibrations et dureté) et une accélération plus décisive à grande vitesse qu’une transmission automatique avec moins de rapports.

Pour améliorer la consommation de carburant de cette transmission automatique à huit vitesses, les ingénieurs KIA ont considérablement réduit la taille de la pompe à huile (principale source de perte de puissance dans une transmission automatique) et simplifié la structure du boîtier de soupapes. Équipée de la plus petite pompe à huile de sa catégorie, la transmission 8AT utilise l’huile hydraulique de manière plus efficace en la distribuant uniformément dans toute l’unité.

Les équipes de développement de KIA ont également incorporé un boîtier de soupapes à commande directe pour permettre un contrôle de l’embrayage par solénoïdes plutôt que par l’intermédiaire de plusieurs soupapes de commande. Cela a permis de réduire le nombre de soupapes de commande (12 au lieu de 20) et d’obtenir un passage de rapports plus rapide, ainsi qu’une liaison mécanique plus directe avec le moteur et une conception plus compacte.

Le défi de cette approche révolutionnaire consistait à faire en sorte que la pompe plus petite soit capable de fournir des volumes de fluide hydraulique suffisants à des pressions allant jusqu’à environ 20 bars.

Au cours des tests de développement, les pressions ont été mesurées à température de fonctionnement dans des conditions de ralenti et de commande des gaz ouverte, afin de s’assurer que la petite pompe était à la hauteur de la tâche. En raison de la nature critique de ces procédures de test, les mesures n’étaient envisageables qu’avec des capteurs de pression de haute qualité et certifiés en laboratoire.

Souplesse et efficacité : la suspension active arrive à maturité

Souplesse et efficacité : la suspension active arrive à maturité

Dans le milieu des courses automobiles, Colin Chapman est considéré comme un visionnaire. Ses deux réalisations notables dans la stratosphère technologique de la Formule 1 sont « l’effet de sol » et la « suspension active ». Ces deux technologies ont été bannies de la F1, mais adoptées et développées pour les voitures de tourisme.

Dès les premiers essais routiers, la suspension active de Chapman a démontré des gains importants par rapport aux suspensions semi-actives.

Les premiers systèmes Lotus, qui utilisaient des vérins hydrauliques pour déplacer les roues, coûtaient des milliers de dollars, ajoutaient 150 kilos et exigeaient environ quatre kilowatts pour entraîner la pompe hydraulique du système à 140 bars. De plus, le système ne réagissait pas assez rapidement pour atténuer les trous et bosses qui envahissent la plupart des routes.

Le développement de suspensions actives repose sur une mesure précise de la pression  

L’optimisation des systèmes de suspensions hydrauliques interconnectées repose sur le contrôle et la réponse des vérins qui régulent le mouvement des roues. Ceux-ci doivent non seulement générer les forces nécessaires au soutien de la voiture sur terrains accidentés et dans les courbes, mais ils doivent aussi réagir en une fraction de seconde. Les éléments clés sont la pression de fonctionnement du système et la manière de la contrôler.

Pour atteindre ces objectifs de performance et de réactivité les ingénieurs ont dû relever plusieurs défis, notamment :

  • Le fluide hydraulique utilisé dans le système n’est jamais à une température et une viscosité constantes, ce qui a un impact sur les pressions de refoulement.
  • Le contrôle de la pression repose sur une mesure de pression de ligne en temps réel et extrêmement précise, avec compensation de température.

Les capteurs de pression utilisés pendant le développement devaient répondre à des normes de laboratoire strictes et offrir une excellente réactivité aux changements de pression. Même aujourd’hui, seuls quelques fabricants sont capables de fabriquer ces composants selon les normes requises par l’industrie.

Bien que les améliorations des suspensions actives hydromécaniques aient été exponentielles, les coûts de développement pour améliorer les temps de réponse étaient énormes, limitant ainsi les systèmes à quelques voitures de sport et de luxe haut de gamme.

Les contrôleurs électroniques inaugurent des suspensions intelligentes

Rapidement, les fabricants se sont tournés vers les processeurs électroniques et les unités de commande pour pouvoir contrôler précisément le système hydraulique qui commande les vérins. Cela a finalement permis aux ingénieurs de contrôler avec précision la pression acheminée vers chaque vérin, améliorant ainsi le temps de réponse et les performances dans une large gamme de conditions de fonctionnement.

C’est exactement ce qu’offre la technologie « Magic Body Control » (MBC) de Mercedes Benz. Une caméra située en haut du pare-brise balaie la route, analyse ses défauts et ses imperfections, et transmet directement ces données à l’unité de contrôle du système « Active Body Control » (ABC). La caméra balaie la zone située entre 4,5 et 13,5 mètres devant la voiture et peut détecter et mesurer des imperfections aussi petites que 10 mm. Ce faisant, le système connaît avec précision la surface de contact avec les pneus, quelques fractions de seconde avant le contact. Cela permet au contrôleur de suspension active de préparer la suspension au mode de conduite approprié.

À l’aide des caméras, le MBC peut même « rétracter » une roue avant impact avec un nid-de-poule, empêchant ainsi la roue de tomber complètement dans le trou. Cela contribue à réduire l’impact et à améliorer la qualité de roulement.

Bien que la technologie de suspension active soit intégrée à l’architecture d’aide à la conduite automobile (ADAS), de nombreux systèmes reposent toujours sur un contrôle précis de la pression de la ligne hydraulique pour obtenir la conduite et la tenue de route souhaitées. Pour développer cette technologie, des capteurs de pression de haute qualité ont fourni aux ingénieurs des données précises, sur lesquelles ils ont pu baser les algorithmes qui contrôlent les systèmes actuels de suspension active.

Il est temps de repenser les systèmes de refroidissement moteur

Il est temps de repenser les systèmes de refroidissement moteur

Tous les moteurs à combustion interne subissent une « perte » d’énergie importante en raison de la conversion inefficace de l’énergie chimique en chaleur, puis en énergie cinétique. Même les moteurs de F1 modernes sont relativement inefficaces pour convertir l’énergie du mélange carburant/air en puissance de propulsion aux roues arrière.

Cette efficacité se mesure en tant que « rendement thermique » et se situe généralement autour de 30 % : c’est-à-dire que lorsqu’un un moteur F1 typique produit 650 kW au dynamomètre, environ 1500 kW d’énergie ne sont pas utilisés pour propulser le moteur.

Où part toute cette énergie ? Un petit pourcentage est transformé en son distinctif d’une voiture de F1. Cependant, la grande majorité est dissipée sous forme de chaleur provenant de plusieurs zones : par exemple, l’huile dissipe environ 120 kW et le système d’alimentation en eau 160 kW. L’inefficacité de la boîte de vitesses dissipe environ 15 KW, et les systèmes hydrauliques environ 3 KW.

Dans ces moteurs à hautes performances, les systèmes de refroidissement sont couramment pressurisés jusqu’à 3,75 bars et ont un point d’ébullition approximatif de 120 °C.

Dans les voitures de tourisme modernes, les pressions du système de refroidissement sont de l’ordre de 0,9 à 1,1 bar, élevant le point d’ébullition d’environ 22 °C. Cela donne une température de fonctionnement du liquide de refroidissement du moteur d’environ 100 °C.

Dans le même temps, une pompe à eau typique peut déplacer environ 28 000 litres de liquide de refroidissement par heure (soit 20 cycles par minute), tout en absorbant jusqu’à 2 kW de pertes parasites.

Ces chiffres sont bien connus et sont utilisés comme référence par les ingénieurs de l’industrie automobile depuis plus de 100 ans. Ces règles ont cependant tendance à changer en raison de la réduction des cylindrées (pour répondre aux exigences de plus en plus strictes en matière d’émissions polluantes) et de la prolifération des véhicules électriques hybrides.

Les véhicules électriques sont économes en énergie, mais attention à la pression

Les fabricants étudient de manière approfondie toutes les pertes parasites dans le but d’accroître l’efficacité des groupes motopropulseurs actuels et futurs. Cela comprend une reconfiguration du système de refroidissement, et en particulier de la pompe à eau mécanique.

Bien que découpler la pompe à eau du moteur offre des gains conséquents, cela nécessite une requalification des performances de l’ensemble du système de refroidissement, incluant les pressions de fonctionnement sous différentes températures et différents régimes moteur.

La puissance délivrée par un moteur électrique n’étant pas directement proportionnelle au régime du moteur, mais plutôt des besoins du moteur, il est important de surveiller en permanence la pression du système de refroidissement pendant le développement. Cela garantit que les composants tels que le radiateur et les durites d’eau restent dans les zones de fonctionnement sûres.

Lors du développement de ce qui est principalement une nouvelle technologie, la cartographie des pressions du système nécessite des capteurs de pression très réactifs, d’une qualité et d’une précision indiscutables. Une poignée de fabricants spécialisés offrent des capteurs de pression qui répondent à ces exigences.

En plus d’enregistrer les données avec précision, ces capteurs doivent également être robustes : l’environnement d’exploitation exige qu’ils fonctionnent sans faille sur une large plage de températures et qu’ils résistent aux vibrations et aux expositions à des produits chimiques.

Bien que cette technologie équipe principalement des modèles haut de gamme, tels que ceux de BMW et de Mercedes Benz, elle va progressivement s’étendre à d’autres segments à mesure que de nouveaux modèles arrivent sur le marché. Tous ces modèles auront subi la même qualification rigoureuse du système de refroidissement pour assurer la durabilité et la sûreté de ces moteurs très coûteux.

La précision des mesures de pression joue un rôle essentiel dans les débuts des piles à combustible automobiles

La précision des mesures de pression joue un rôle essentiel dans les débuts des piles à combustible automobiles

Bien que les véhicules électriques et les véhicules hybrides reposent sur des technologies en pleine maturation, il reste encore beaucoup à faire pour stocker l’énergie électrique de manière sûre, pratique et rentable. La plupart des constructeurs du monde entier étudient des moyens d’utiliser l’hydrogène comme solution alternative aux batteries de stockage coûteuses, pour générer l’électricité nécessaire au fonctionnement des moteurs à traction électrique.

Les piles à combustible à membrane d’échange de protons, également connues sous le nom de piles à combustible à membrane électrolyte polymère (ou PEMFC), équipent déjà des séries limitées de véhicules de tourisme tels que la Toyota Mirai.

Les piles à combustible sont constituées d’un assemblage membrane-électrode (MEA) intercalé entre des séparateurs. Un MEA est une membrane d’électrolyte polymère rigide à laquelle sont appliquées des couches de catalyseur.

Ces cellules génèrent de l’électricité par une réaction chimique entre l’hydrogène et l’oxygène : l’hydrogène et l’air ambiant sont dirigés vers l’anode (électrode négative) et la cathode (électrode positive) des piles à combustible pour générer de l’électricité.

Étant donné qu’une cellule produit moins d’un volt, plusieurs centaines de cellules sont connectées en série pour augmenter la tension. Ce corps de cellules combiné est appelé un empilement de piles à combustible.

Bien que les petites piles à combustible à membrane électrolyte polymère fonctionnent à une pression atmosphérique standard, les piles à combustible plus grandes (de 10 kW ou plus) fonctionnent généralement à des pressions plus élevées. Les avantages et les inconvénients d’opérer à des pressions plus élevées sont complexes et ne sont pas clairement définis, car de nombreux points de vue convaincants sont présents des deux côtés.

Suralimenter les piles à combustible à hydrogène

Comme avec les moteurs à combustion interne conventionnels, le but d’augmenter la pression dans une pile à combustible est d’augmenter la puissance, ceci en extrayant plus de puissance de la même taille de pile. Idéalement, le coût, la taille et le poids supplémentaires de l’équipement de compression sont inférieurs au coût, à la taille et au poids d’un plus grand empilement de piles à combustible.

Dans le cas des moteurs à combustion, les avantages l’emportent nettement sur les inconvénients. Mais avec les piles à combustible, l’équilibre avantages/désavantages est beaucoup plus restreint. Cela tient avant tout au fait que les gaz de sortie des PEMFC contiennent peu d’énergie. Le compresseur doit ainsi être alimenté en grande partie ou intégralement à l’aide de la précieuse énergie électrique produite par la pile à combustible.

Illustration 1: Schéma d’un système de pile à combustible
source de l’image
: James Larminie, Andrew Dicks «Fuel Cell Systems Explained»

Le type le plus simple de pile à combustible à membrane électrolyte polymère sous pression est celui dans lequel l’hydrogène gazeux provient d’un cylindre à haute pression. Dans cette conception, seul l’air doit être comprimé: l’hydrogène est alimenté par un réservoir sous pression, ce qui signifie que la compression est indépendante. Cette méthode d’alimentation en hydrogène ne nécessite aucune ventilation ou circulation de gaz ; l’hydrogène est entièrement consommé par la cellule.

Cependant, le compresseur d’air doit être entraîné par un moteur électrique, qui consomme naturellement une partie de l’électricité précieuse générée par la pile à combustible. En règle générale, la consommation d’énergie représente environ 20 % de la puissance d’un système de 100 kW. Comme dans les moteurs à combustion, l’air comprimé doit également être refroidi avant de pénétrer dans la cellule pour obtenir une efficacité optimale.

Équilibrer la pression pour optimiser les performances

Étant donné qu’il s’agit d’une technologie récente et en pleine évolution, la fiabilité et la durabilité de ces piles à combustible « suralimentées » doivent être testées et développées avant une adoption à grande échelle. Par conséquent, des travaux de recherche et de développement considérables sont en cours pour améliorer les performances et la durée de vie de ces piles à combustible.

Les tests effectués dans des conditions contrôlées constituent une étape importante vers la viabilité et l’adoption des piles à combustible. Il est essentiel de disposer de données de mesure détaillées pour créer des modèles de fonctionnement des piles à combustible. Cependant, malgré un intérêt généralisé, les techniques de mesure appropriées sont encore en cours de développement.

Généralement, les piles à combustible à membrane électrolyte polymère (PEMFC) fonctionnent à des pressions comprises entre la pression ambiante et une pression d’environ 3 bars, et à des températures comprises entre 50 et 90° C. Une densité de puissance élevée est obtenue à des pressions de fonctionnement plus élevées, mais l’efficacité du système peut être inférieure en raison de la puissance nécessaire pour comprimer l’air. Des températures d’air plus élevées augmentent également la densité de puissance, mais peuvent constituer un défi important pour la gestion de l’eau et de la chaleur, en particulier à des pressions de fonctionnement plus basses.

Par conséquent, le choix des températures et des pressions de fonctionnement des systèmes PEMFC automobiles doit être fondé sur : (a) Le rendement net du système; (b) La petite taille des composants ; et (c) Un bilan hydrique neutre ou positif, de sorte que le véhicule ne nécessite pas un réservoir à bord.

L’augmentation de la puissance de fonctionnement d’un système PEMFC à pression élevée résulte principalement d’une réduction de la surtension d’activation de la cathode, car la pression accrue augmente la densité de courant d’échange, ce qui a pour effet de relever la tension de circuit ouvert (uCO), comme décrit dans l’équation de Nernst.

Mais comme mentionné précédemment, cette suralimentation se fait au détriment de la puissance produite par la pile à combustible sous pression, d’où l’importance d’équilibrer la pression aux exigences spécifiques de la pile à combustible. Comme avec les moteurs à combustion, la suralimentation ne peut être effectuée qu’en prenant des mesures de pression précises, à l’aide de capteurs de pression de haute qualité minutieusement calibrés pour cette application.

Ces mesures de pression, enregistrées avec des capteurs professionnels fournis par STS, sont ensuite comparées au rendement de la pile à combustible pour minimiser les pertes parasites tout en optimisant les gains de rendement électrique.

Au fur et à mesure que la technologie des piles à combustible arrive à maturité et que les données collectées lors d’essais en condition réelles permettent de produire des modèles prédictifs, les ingénieurs et les chercheurs du secteur automobile bénéficient d’une meilleure compréhension des relations complexes entre la température, la pression et le rendement des piles à combustible. Il ne fait aucun doute que ces recherches reposent principalement sur l’usage de capteurs de haute qualité, capables de fournir des données extrêmement précises.

Le turbocompresseur succombe aux pressions de la conservation d’énergie

Le turbocompresseur succombe aux pressions de la conservation d’énergie

Pendant de nombreuses années, les turbocompresseurs n’étaient disponibles que sur les voitures de sport les plus chères et les moteurs diesel, mais les réglementations en matière d’émissions polluantes ont modifié la perception de l’induction forcée. Bien que l’amélioration des performances soit toujours au cœur des préoccupations de développement, les constructeurs cherchent désormais à compenser les performances et la manœuvrabilité des moteurs à essence à taille réduite. De nos jours, la majeure partie des moteurs à essence sont équipés d’une toute nouvelle technologie turbo : de la petite Ford Ecoboost de 999 cm3 à la dernière Ferrari.

Mais avec l’avènement du nouveau E-Charger, cette nouvelle technologie de turbocompresseurs semble déjà sur le point de devenir obsolète. Audi équipe déjà l’E-Charger sur sa série SQ7, et équipera prochainement cette technologie sur ses futurs véhicules de série avec l’arrivée des véhicules électriques 48 volts.

Le principal avantage du compresseur à entraînement électrique est qu’il n’y a pas de pertes parasites (au même titre que les turbocompresseurs). Mais contrairement à la plupart des turbo, cette technologie ne souffre d’aucun décalage de turbo et ne nécessite pas de soupape de décharge. Ce puissant moteur électrique peut faire tourner la turbine jusqu’à 70 000 tours par minute en moins d’une seconde, ce qui élimine l’effet de décalage de turbo.

Cela améliore naturellement la maniabilité des véhicules et réduit la consommation et les émissions de 7 à 20 % lorsque ce dispositif est utilisé sur un véhicule équipé d’un freinage par récupération (captation de l’énergie cinétique de la voiture pour la transformer en électricité).

La pression est essentielle pour débloquer les performances du E-Charger

Contrôlé électroniquement, l’E-Charger peut-être cartographié pour optimiser les performances du moteur tout en maximisant l’énergie récupérée des gaz d’échappement. Mais pour réaliser cette utopie, les ingénieurs doivent créer une carte de l’accélération du moteur en mesurant les pressions d’admission à différentes charges et à différentes vitesses du moteur. Cela ne peut être réalisé qu’à l’aide de capteurs de pression de qualité professionnelle.

Comme avec les super/turbocompresseurs, il est important que l’unité soit adaptée aux exigences du moteur. Dans le cas contraire, cela peut entraîner une déficience du moteur ou une consommation inutile d’électricité.

Étant donné qu’il s’agit d’une technologie en pleine maturation, peu de données de recherche et de test sont disponibles pour les ingénieurs souhaitant explorer les limites des compresseurs E-Charger. Bien que la dynamique des fluides et l’ingénierie électrique puissent fournir de bonnes bases de développement, il est essentiel que les théories soient validées dans des conditions de test réelles.

Pour qualifier les performances de la configuration E-Charger choisie, le véhicule est équipé de capteurs de pression extrêmement précis, facilement calibrés et qui fournissent des lectures précises sur une large plage de pressions.

Des mesures de pressions précises sont essentielles pour développer des moteurs de véhicules rentables et fiables

Des mesures de pressions précises sont essentielles pour développer des moteurs de véhicules rentables et fiables

Le principe de l’exploitation de la puissance hydraulique est connu depuis l’époque de l’Égypte ancienne, mais à mesure que les systèmes ont évolué, les outils nécessaires pour concevoir et développer ces circuits sophistiqués, souvent cruciaux, ont évolué dans le même temps.

Depuis le premier manomètre inventé par Evangelista Torricelli dans la première décennie du dix-septième siècle, jusqu’au tube mécanique Bourdon, ou encore, plus récemment, au transducteur de pression piézorésistifs, les développeurs ont toujours recherché le meilleur équipement possible pour mesurer les pressions et optimiser la conception. Ces derniers temps, les ingénieurs, en particulier du domaine automobile, ont pris l’habitude d’utiliser ces capteurs de pression précis et de grande qualité lors du développement de véhicules et de l’exécution de tests.

Ces transducteurs de pression modernes sont typiquement capables d’enregistrer une plage de mesure pleine échelle s’échelonnant entre environ 350 mbar et 700 bar, à des températures soutenues comprises entre 40 °C et 150 °C. Et mieux encore, les capteurs de qualité tels que ceux produits par STS sont capables d’une hystérésis et d’une répétabilité type d’environ 0,001 %!

Image 1: Transmetteur de pression haute précision ATM.1ST avec précision allant jusqu’à 0,05 % FS

Les capteurs de pression de haute qualité sont utilisés dans le développement de systèmes automobiles essentiels.

Ce niveau de répétabilité est essentiel dans la conception et le développement de systèmes de refroidissement et d’approvisionnement en carburant, entre autres. Au cours du développement, les concepteurs s’appuient sur des équipements de mesure de la pression stables pour enregistrer des informations de manière précise, de sorte que l’incidence des plus petites modifications de la conception puisse être documentée sans avoir à s’inquiéter de la capacité du capteur à reproduire les résultats.

Dans la modernisation récente d’un système de refroidissement moteur, pour tirer avantage de la réduction des pertes parasites rendue possible grâce à l’électrification, les ingénieurs d’un fabricant automobile de luxe ont été initialement confrontés à une chute de pression dans la pompe d’environ 250 kPa. Avant que la nouvelle pompe électrique puisse être repensée, des mesures de pression précises devaient être enregistrées pour permettre aux ingénieurs d’identifier le problème. Après avoir étudié les résultats enregistrés par la batterie de capteurs de pression, le design a pu être modifié, réduisant la chute de pression à moins de 100 kPa, et en réduisant les pertes parasites de 500 W.

 Et bien que l’électrification et les commandes électroniques jouent un rôle sans cesse plus important dans les systèmes automobiles, la pression hydraulique reste un gage de bon fonctionnement de nombreux circuits essentiels.

En guise d’exemple, lors du développement d’une transmission automatique, les pressions des lignes de port devaient être mesurées en temps réel puis comparées aux normes prévues pour vérifier que les paramètres de la conception étaient respectés. Au même moment, la qualité et le nombre des changements de vitesse étaient mesurés et évalués de façon subjective pour assurer le respect du cahier des charges du client en matière de performance et de confort de conduite.

Nonobstant l’intérêt des capteurs de pression de haute qualité pour enregistrer des données précieuses lors des tests et du développement, dans l’industrialisation de technologies futures, ces outils pourront également réduire les coûts de conception de façon importante.

Les capteurs de pression répondent aux attentes des technologies futures.

Dans une tentative d’amélioration de la performance de moteurs drastiquement moins volumineux, les fabricants tirent parti de la puissance supplémentaire qu’offre l’électrification de 48 V, en remplaçant le turbocompresseur par un surcompresseur électrique. 

Comme il s’agit d’une technologie naissante, peu d’études et de données de test sont disponibles pour les ingénieurs qui cherchent à optimiser les surcompresseurs eCharge. Bien que la dynamique des fluides et le génie électrique fournissent une bonne plate-forme sur laquelle s’appuyer, il reste primordial que les théories soient validées en conditions de test réelles.

Pour y parvenir, les pressions dans les collecteurs doivent être cartographiées afin d’optimiser la performance du moteur tout en maximisant l’énergie récupérée des gaz d’échappement. Pour cela, des capteurs de pression extrêmement précis, capables de fournir des relevés précis sur une large plage de températures et de pressions d’admission dans le collecteur sont nécessaires. Ces capteurs doivent également être résistants aux vibrations et à la dégradation chimique.

Et tandis que des fabricants dans le monde entier continuent d’effectuer des travaux de recherche sur les véhicules électriques, plusieurs groupes réfléchissent à des façons d’exploiter l’hydrogène pour générer de l’électricité plutôt que de devoir s’appuyer sur des batteries de stockage.

Les piles à hydrogène reposant sur l’utilisation de membranes à échange de protons, également appelées piles à combustible à membrane électrolyte polymère (PEM en anglais), ont également donné le jour à des productions en série limitée de certains véhicules, comme la Mirai de Toyota. 

Bien que les petites piles à combustibles à membrane d’échange de protons opèrent couramment à une pression d’air normale, des piles à combustible de plus forte puissance (10 kW et plus) fonctionnent généralement à des pressions élevées. Comme pour les moteurs à combustion interne conventionnels, la finalité de l’augmentation de la pression dans la pile à combustible consiste à augmenter la puissance spécifique en extrayant plus de puissance à partir d’une pile de même taille. 

Les piles à combustible PEM type opèrent à des pressions allant d’une valeur proche de la valeur atmosphérique jusqu’à 3 bar, et à des températures comprises entre 50 et 90 °C. Tandis que de hautes densités de puissance sont rendues possibles en augmentant la pression de fonctionnement, le rendement net du système peut s’avérer plus faible en raison de l’énergie nécessaire pour comprimer l’air, d’où l’importance d’équilibrer la pression avec les exigences particulières d’une pile à combustible donnée. 

Comme pour les pressions d’admission des moteurs à combustion interne, ceci peut être réalisé en prenant des mesures précises de la pression au moyen de capteurs de pression de haute qualité. Ces mesures sont ensuite comparées aux données de sortie de la pile de combustible pour minimiser les pertes parasites tout en optimisant les gains dans la production électrique. 

Ainsi, quelle que soit la voie que l’industrie automobile choisit pour le futur de ses technologies, des capteurs de pression précis vont rester primordiaux pour le développement de véhicules efficaces et sûrs. 

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