Sélectionner des capteurs de pression: guide pratique pour les ingénieurs en aérospatiale

Sélectionner des capteurs de pression: guide pratique pour les ingénieurs en aérospatiale

DĂ©velopper et concevoir un avion est une tĂąche ardue et exigeante : les interminables calculs, les exigences de conception, les nombreuses simulations et refontes de design sont des processus de longue haleine. AprĂšs tous ces efforts de conception, nous sommes impatients de passer Ă  la phase de tests ! C’est un processus trĂšs excitant : toutes les piĂšces en 3D, les systĂšmes et les composants que nous avons longuement Ă©tudiĂ©s se trouvent maintenant devant nos yeux. Il est temps de prouver que tout fonctionne parfaitement ! Pour cela, nous avons besoin d’un Ă©quipement d’enregistrement de donnĂ©es de premier ordre afin de vĂ©rifier prĂ©cisĂ©ment les performances de notre systĂšme. Nous avons Ă©galement besoin de capteurs de test capables de fonctionner dans les conditions les plus extrĂȘmes, Ă  la fois Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur de l’avion. STS rĂ©pond parfaitement Ă  ces impĂ©ratifs. La fiabilitĂ© de leurs capteurs de pression permet que les procĂ©dures de tests soient Ă  la hauteur des systĂšmes que nous avons conçus. Dans la suite de cet article, nous prĂ©sentons pas Ă  pas l’ensemble des options offertes par STS et la maniĂšre de les intĂ©grer Ă  des systĂšmes existants.

Précision

PremiĂšre Ă©tape, nous devons examiner de prĂšs le systĂšme que nous testons et dĂ©terminer la prĂ©cision requise pour notre collecte de donnĂ©es. Par exemple, le systĂšme hydraulique qui contrĂŽle les freins de l’avion fonctionne dans une plage de pression spĂ©cifique qui ne requiert pas une extrĂȘme prĂ©cision du capteur de test. Par consĂ©quent, l’option STS de ± 0,25 % PE est une option appropriĂ©e. À contrario, la pression d’huile doit ĂȘtre surveillĂ©e de maniĂšre bien plus prĂ©cise que le circuit hydraulique des freins. Pour cela, nous pouvons choisir l’option de capteur de pression haute prĂ©cision STS, qui offre le degrĂ© de prĂ©cision le plus Ă©levĂ© avec ± 0,05 % PE. Cela permettra de garantir que la pression d’huile reste Ă  son niveau optimal dans l’ensemble du systĂšme moteur.

Températures

Maintenant que nous avons Ă©tabli la prĂ©cision requise pour notre application, passons Ă  l’intĂ©gration du capteur de pression dans notre systĂšme de tests. Les systĂšmes de pression d’un avion ont des caractĂ©ristiques trĂšs diverses en termes de tailles, de tempĂ©ratures de fonctionnement et de fluides. Par consĂ©quent, nous devons pouvoir adapter les capteurs Ă  chacune de ces caractĂ©ristiques.

Passons maintenant Ă  la tempĂ©rature de fonctionnement. Dans un avion, un capteur de test peut ĂȘtre utilisĂ© dans diverses conditions de tempĂ©ratures : dans le compartiment moteur, ou encore Ă  l’extĂ©rieur pour mesurer la pression de Pitot ou la pression du liquide de dĂ©givrage. Les tempĂ©ratures de fonctionnement varient donc considĂ©rablement d’un usage Ă  un autre. Heureusement, les capteurs STS offrent une impressionnante plage de tempĂ©ratures de fonctionnement, allant de -25 Ă  125 °C. Cela rĂ©pond en grande partie Ă  nos besoins spĂ©cifiques. En outre, tous les capteurs STS sont conçus pour permettre une plage de tempĂ©rature compensĂ©e. Cela signifie que les erreurs de mesure inhĂ©rentes sont considĂ©rablement rĂ©duites. Cette caractĂ©ristique est un Ă©norme avantage pour rĂ©aliser des tests intensifs sur nos systĂšmes de pression !

De plus, la plage de tempĂ©rature mentionnĂ©e ci-dessus n’est en aucun cas figĂ©e. Si besoin, nous pouvons choisir d’équiper notre capteur d’ailettes de refroidissement pour atteindre une tempĂ©rature maximale de 150 °C. Cette modularitĂ© peut s’avĂ©rer trĂšs utile pour positionner le capteur Ă  cĂŽtĂ© du systĂšme d’échappement du moteur car les tempĂ©ratures y sont particuliĂšrement Ă©levĂ©es. Nous pouvons aussi choisir une tempĂ©rature minimale abaissĂ©e Ă  -40 °C pour pouvoir utiliser le capteur Ă  hautes altitudes. En rĂ©sumer : Pour choisir un capteur adaptĂ© aux tempĂ©ratures de fonctionnement, gardez toujours Ă  l’esprit l’environnement applicatif !

Raccords pression

Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, les tailles et calibrages des diffĂ©rents systĂšmes de pression d’un avion sont trĂšs variables. Par consĂ©quent, la prochaine Ă©tape de notre processus de sĂ©lection consiste Ă  dĂ©terminer l’emplacement optimal du capteur et Ă  sĂ©lectionner un connecteur adaptĂ© Ă  cet emplacement particulier. Prenons comme exemple le systĂšme de freinage d’un avion. Le systĂšme hydraulique comprend diffĂ©rentes tailles de durites et de composants, qui nĂ©cessitent de sĂ©lectionnĂ© l’emplacement exact du capteur pour choisir le raccordement au processus. STS propose une large gamme de tailles et de diaphragmes diffĂ©rents, y compris G ÂŒ M et G Âœ M, et un choix supplĂ©mentaire de diaphragmes frontaux, Hastelloy, etc. Cette large gamme de sĂ©lection nous permet d’obtenir un capteur qui s’intĂšgre parfaitement aux processus de test sans nĂ©cessitĂ© de modifications Ă  l’installation, ce qui rĂ©duit grandement notre charge de travail !

Joints

Le dernier composant majeur de notre sĂ©lection de capteurs est celui qui assure l’étanchĂ©itĂ©. Le matĂ©riau d’étanchĂ©itĂ© du capteur dĂ©pend fortement du fluide employĂ© dans le systĂšme de pression. Heureusement pour nous, les systĂšmes de pression de l’aĂ©rospatiale sont rarement soumis Ă  des fluides corrosifs, acides ou autres substances agressives. NĂ©anmoins, le matĂ©riau utilisĂ© pour les joints est d’une importance capitale. Dans le cas de notre systĂšme hydraulique pour train d’atterrissage, le choix standard pour l’étanchĂ©isation est le nitrile (NBR). Cet Ă©lastomĂšre convient parfaitement Ă  cette application et offre une trĂšs bonne rĂ©sistance aux huiles et autres matĂ©riaux de lubrification. Toutefois, pour des usages Ă  tempĂ©ratures Ă©levĂ©es ou autres environnements difficiles tels que ceux qui rĂšgnent dans un compartiment moteur, l’élastomĂšre Viton offre une meilleure rĂ©sistance Ă  la tempĂ©rature et une plus grande durabilitĂ©. Enfin, l’élastomĂšre EPDM offre de trĂšs bons rĂ©sultats avec les fluides de freins. Ces trois joints d’étanchĂ©itĂ© font partie des nombreuses options d’étanchĂ©isation offertes par STS. Pour choisir le matĂ©riau d’étanchĂ©itĂ©, identifiez les usages et les fluides employĂ©s, et choisissez le matĂ©riau le plus adapté !

Vous disposez maintenant des informations nĂ©cessaires pour choisir des capteurs de pression adaptĂ©s aux procĂ©dures de l’aĂ©rospatiale ! Nous avons dĂ©terminĂ© les niveaux de prĂ©cision requis par rapport aux usages applicatifs des capteurs. Nous avons ensuite dĂ©terminĂ© le niveau de rĂ©sistance thermique requis pour des applications individuelles. Puis nous avons dĂ©taillĂ© les diffĂ©rents diaphragmes et tailles des raccords pression pour que les capteurs soient adaptĂ©s Ă  chaque besoin spĂ©cifique. Et enfin, nous avons expliquĂ© les principales diffĂ©rences entre les nombreuses options de joints et leurs applications. Ces informations vous permettront de choisir les composants de vos capteurs de maniĂšre Ă©clairĂ©e, et de les adapter Ă  vos besoins pour des rĂ©sultats sur-mesure !

Des contrĂŽles de niveau de remplissage fiables dans les mines de charbon

Des contrĂŽles de niveau de remplissage fiables dans les mines de charbon

Les mines et les mines Ă  ciel ouvert sont bien connues pour leurs conditions de travail difficiles. Ces conditions exigeantes s’appliquent Ă©galement aux technologies qui y sont dĂ©ployĂ©es. Pour cette raison, des instruments de mesure durables et fiables sont nĂ©cessaires pour la surveillance des eaux souterraines.

Dix pour cent des gisements mondiaux de charbon se trouvent en Australie. L’extraction du charbon est l’un des facteurs Ă©conomiques les plus importants de ce continent, qui est le premier exportateur de charbon au monde. Cependant, l’extraction de matiĂšres premiĂšres est une activitĂ© exigeante. L’opĂ©rateur d’une station australienne Ă  ciel ouvert a contactĂ© STS pour Ă©tudier l’implĂ©mentation d’un capteur de pression destinĂ© Ă  surveiller les niveaux de remplissage Ă  des profondeurs allant jusqu’à 400 mĂštres.

Les opĂ©rations miniĂšres ont une forte influence sur les eaux souterraines. Les aquifĂšres entourant les mines de charbon sont drainĂ©es, ce qui entraĂźne un affaissement du cĂŽne de dĂ©pression. Cet affaissement modifie les conditions hydrologiques naturelles souterraines en crĂ©ant des chemins de rĂ©sistance diminuĂ©e. Cela conduit alors Ă  des infiltrations d’eau dans les fosses Ă  ciel ouvert et dans les chantiers souterrains. En consĂ©quence, l’eau doit ĂȘtre constamment pompĂ©e hors de la fosse pour assurer une extraction sĂ»re de la matiĂšre premiĂšre.

Pour contrĂŽler le niveau des eaux souterraines et les pompes utilisĂ©es pour le drainage, les opĂ©rateurs de cette station Ă  ciel ouvert ont besoin d’un capteur de pression permettant de surveiller le niveau de remplissage en fonction d’exigences spĂ©cifiques : une pression ambiante comprise entre 0 et 40 bars (400 mH2O) et une longueur de cĂąble de 400 mĂštres. La solution gĂ©nĂ©rique de STS, l’ATM.ECO/N/EX, offre une gamme de mesure de « seulement » 25 bars et une longueur de cĂąble de 250 mĂštres.

Mais puisque STS est spĂ©cialisĂ© dans les solutions de mesure de pression personnalisĂ©es, ce dĂ©fi ne devait pas constituer un obstacle majeur. En peu de temps, le capteur de pression Ă  sĂ©curitĂ© intĂ©grĂ©e ATM.1ST/N/Ex a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©. Il rĂ©pond prĂ©cisĂ©ment aux exigences de pression, et il est Ă©quipĂ© d’un cĂąble en TĂ©flonÂź de 400 mĂštres de long. Sa prĂ©cision de 0,1 % est Ă©galement convaincante. Lors du dĂ©veloppement de ce nouveau capteur de pression, STS a dĂ©cidĂ© de l’équiper d’un cĂąble en TĂ©flonÂź dotĂ© d’un presse-Ă©toupe scellĂ© et d’un tube d’aĂ©ration ouvert (le polyurĂ©thane est trop souple pour cette application). De plus, un poids de lestage vissĂ© garantit une position de mesure droite et stable. Le rĂ©ducteur de tension en acier inoxydable, qui est Ă©galement vissĂ©, aide Ă  soulager la tension sur le cĂąble Ă©lectrique. Comme l’indique la dĂ©signation de l’appareil, il bĂ©nĂ©ficie Ă©galement de la certification EX pour une utilisation en zones Ă  risques d’explosions.

Le capteur ATM.1ST/N/Ex avec réducteur de tension vissé (à gauche) et poids de lestage vissé (à droite).

En tant qu’expert en dĂ©veloppement de capteurs de pression spĂ©cifiques, STS a Ă©tĂ© en mesure de fournir le capteur ATM.1ST/N/Ex en moins de trois semaines.

Caractéristiques du capteur ATM.1ST/N/Ex:

 

  • Plage de pression: 1─250 mH2O
  • PrĂ©cision: ≀ ± 0,1 / 0,05 % PE
  • Erreur totale: ≀ ± 0,30 % PE (-5 ─ 50 °C)
  • TempĂ©rature de fonctionnement : -5 ─ 80 °C
  • TempĂ©rature du fluide: -5 ─ 80 °C
  • Signal de sortie: 4─20 mA
  • MatĂ©riaux: acier inoxydable et titane
  • Compensation Ă©lectronique
  • Connexions de processus communs disponibles
La prĂ©vention des effets de corrosion causĂ©s par les liquides agressifs de l’industrie alimentaire

La prĂ©vention des effets de corrosion causĂ©s par les liquides agressifs de l’industrie alimentaire

L’acide carbonique et l’alcool peuvent mettre Ă  rude Ă©preuve les appareils de mesure. STS a rĂ©cemment Ă©tĂ© contactĂ© par un fabricant d’analyseurs automatiques de liquides pour Ă©tudier une solution spĂ©cifique de capteur de pression durable et prĂ©cis.

Lorsque des matĂ©riaux standards sont exposĂ©s Ă  des fluides agressifs, tels que l’alcool ou l’acide carbonique, ils subissent des effets de corrosion. Par exemple, l’acide carbonique provoque une augmentation de la concentration en hydron (H+), qui entraĂźne une corrosion par l’hydrogĂšne. Une fois que la corrosion a traversĂ© la membrane d’un capteur de pression, il devient inutilisable. C’est pourquoi l’acier inoxydable ordinaire ne suffit pas pour les applications avec des niveaux Ă©levĂ©s d’acide carbonique.

En plus de devoir ĂȘtre rĂ©sistant Ă  la corrosion, le capteur de pression requis par ce fabricant doit Ă©galement pouvoir supporter des pressions extrĂȘmement basses, proches du vide. Étant donnĂ© que cette entreprise fait partie de l’industrie alimentaire, les normes d’hygiĂšne sont extrĂȘmement Ă©levĂ©es. Leur processus de stĂ©rilisation impose aux Ă©quipements des conditions de fonctionnement proches du vide (similaires Ă  celles d’un autoclave, bien que moins extrĂȘmes). Des pressions infĂ©rieures Ă  0 bar peuvent constituer un danger pour l’intĂ©gritĂ© d’un capteur de pression. Le vide peut provoquer l’aspiration et le dĂ©placement de la membrane d’un capteur, ce qui entraine des mesures erronĂ©es voire un capteur totalement endommagĂ©.

Pour rĂ©pondre aux exigences spĂ©cifiques de ce fabricant d’analyseurs automatiques de liquides, nous avons assemblĂ© une solution sur mesure basĂ©e sur le capteur de pression ATM.ECO. Comme matĂ©riau, nous avons choisi un acier Hastelloy extrĂȘmement rĂ©sistant Ă  la corrosion. Pour assurer la stabilitĂ© de la membrane dans des conditions de basse pression, nous avons appliquĂ© une colle spĂ©ciale pour fixer la membrane.

Étant donnĂ© que le capteur de pression est utilisĂ© Ă  tempĂ©rature ambiante, aucune compensation de tempĂ©rature n’a Ă©tĂ© nĂ©cessaire. La prĂ©cision est plus que suffisante pour cette application particuliĂšre (0,25 % de l’Ă©chelle totale), et la pleine Ă©chelle est parfaitement adaptĂ©e aux basses pressions (plage de 1 Ă  15 000 psi).

La prospection pétroliÚre sous les fonds marins

La prospection pétroliÚre sous les fonds marins

De nos jours, nous disposons d’une meilleure connaissance scientifique de la surface de Mars que de nos propres fonds marins. La connaissance approfondie de la nature et de la configuration des sols sous-marins de notre planĂšte est liĂ©e Ă  de multiples enjeux, tels que la sĂ©curitĂ© de la navigation, les objectifs de recherche (archĂ©ologie, Ă©tudes marines) et les objectifs d’exploration. Cela inclut Ă©galement l’exploration des gisements sous-marins de pĂ©trole.

Pour identifier les Ă©ventuelles rĂ©serves de pĂ©trole sous les ocĂ©ans, il convient d’analyser les caractĂ©ristiques gĂ©ologiques des fonds marins. Comme il s’agit gĂ©nĂ©ralement de zones trĂšs difficiles d’accĂšs et situĂ©es Ă  de grandes profondeurs, les fonds marins sont cartographiĂ©s Ă  l’aide d’une mĂ©thode de prospection gĂ©ophysique appelĂ©e sismique par rĂ©flexion.

La prospection pĂ©troliĂšre Ă  l’aide de l’étude sismique par rĂ©flexion

La sismique par rĂ©flexion consiste Ă  analyser des Ă©chos d’ondes sismiques crĂ©Ă©es artificiellement. Ces ondes se propagent sous l’eau et, Ă  la maniĂšre d’un faisceau de lumiĂšre, sont partiellement rĂ©fractĂ©es et rĂ©flĂ©chies lorsqu’elles atteignent les couches gĂ©ologiques. La vitesse de rĂ©flexion des ondes dĂ©pend des diffĂ©rences de densitĂ© entre les couches adjacentes. Lorsque les ondes rĂ©flĂ©chies retournent Ă  la surface de l’eau, elles sont captĂ©es par des gĂ©ophones qui enregistrent leur intensitĂ© et leur durĂ©e. L’analyse des donnĂ©es enregistrĂ©es permet ensuite de dĂ©terminer la profondeur exacte des diffĂ©rentes strates.

La mĂ©thode la plus courante d’analyse sismique par rĂ©flexion est appelĂ©e mĂ©thode de point milieu commun (PMC). Le but est d’obtenir une sĂ©rie de traces reflĂ©tant d’un mĂȘme point central, puis de les compiler. Avant analyse, il est cependant nĂ©cessaire d’effectuer une correction d’obliquitĂ© Ă  l’aide de la mĂ©thode de propagation en mode normal (NMO). Les diffĂ©rents points de rĂ©flexion sont alors corrigĂ©s de maniĂšre Ă  apparaĂźtre Ă  la bonne Ă©chelle de temps et Ă  la bonne position.

Méthode PMC : Une mesure précise de la pression est essentielle

La prospection pĂ©troliĂšre est effectuĂ©e Ă  l’aide de bateaux spĂ©cialement Ă©quipĂ©s, qui traĂźnent de nombreux cĂąbles de mesure pouvant atteindre plusieurs kilomĂštres de long. Ces cĂąbles, nommĂ©s « streamers », sont Ă©quipĂ©s Ă  intervalles rĂ©guliers d’hydrophones afin d’enregistrer les ondes rĂ©flĂ©chies. Pour gĂ©nĂ©rer ces ondes, une source sonore est installĂ©e au dĂ©but des streamers. Étant donnĂ© qu’il est impĂ©ratif de connaĂźtre la position exacte (profondeur) des hydrophones pour obtenir des rĂ©sultats prĂ©cis, chaque hydrophone est Ă©quipĂ© d’une cellule de mesure de pression.

Dans la prospection pĂ©troliĂšre sous-marine, l’implĂ©mentation des hydrophones est souvent effectuĂ©e Ă  l’aide de cellules de mesure de pression fabriquĂ©es par STS. Étant donnĂ© qu’une prĂ©cision absolue est requise dans ce processus complexe et exigeant, la technologie de mesure employĂ©e doit rĂ©pondre Ă  des exigences strictes. Puisque les streamers ne sont positionnĂ©s qu’à quelques mĂštres sous la surface de l’eau, les cellules de mesure doivent pouvoir afficher des pressions comprises entre 0 et 15 bars. Mais en raison de leur proximitĂ© avec la surface de l’eau, la plage de mesure rĂ©elle ne dĂ©passe pas 2 bars (absolus). La prĂ©cision requise dans cette plage de mesure correspond Ă  une erreur totale infĂ©rieure Ă  0,3 %.

Les autres exigences auxquelles STS a su rĂ©pondre lors du dĂ©veloppement de ces cellules de mesure incluent les dimensions rĂ©duites du dispositif : 12 mm x 13,8 mm. En outre, puisque les hydrophones coulent lorsque le navire s’immobilise, les cellules de mesure sont Ă©tudiĂ©es pour rĂ©sister Ă  des pressions de surcharge de 100 bars tout en restant fonctionnelles. Et puisqu’il s’agit d’une application en eau salĂ©e, du titane est utilisĂ© pour le boĂźtier de la cellule de mesure de pression.

La fragilisation de l’acier par l’hydrogĂšne

La fragilisation de l’acier par l’hydrogĂšne

La cellule de mesure des capteurs de pression piĂ©zorĂ©sistifs est gĂ©nĂ©ralement entourĂ©e d’une membrane en acier. Dans la plupart des applications, les boĂźtiers de ces instruments de mesure sont Ă©galement composĂ©s d’acier inoxydable. Mais si ce matĂ©riau entre en contact avec de l’hydrogĂšne, il peut ĂȘtre fragilisĂ© et se fissurer.

La fragilisation par l’hydrogĂšne affecte l’acier, et Ă©galement tous les autres mĂ©taux. C’est pourquoi l’usage du titane n’est pas plus adaptĂ© aux applications qui utilisent de l’hydrogĂšne.

Qu’est-ce qu’on entend par fragilisation par l’hydrogĂšne ?

Le phĂ©nomĂšne de fragilisation par l’hydrogĂšne fait rĂ©fĂ©rence Ă  la perte de ductilitĂ© d’un matĂ©riau. La ductilitĂ© dĂ©signe la capacitĂ© d’un matĂ©riau Ă  se dĂ©former plastiquement sans se rompre. L’acier, selon sa composition en Ă©lĂ©ments d’alliage, peut se dĂ©former de plus de 25 %. Les matĂ©riaux qui ne possĂšdent pas cette capacitĂ© sont qualifiĂ©s de « fragiles ».

Mais les matĂ©riaux ductiles peuvent Ă©galement devenir fragiles ou cassants. Lorsque cette fragilisation du matĂ©riau rĂ©sulte de l’absorption d’hydrogĂšne, on parle alors de fragilisation par l’hydrogĂšne.

La fragilisation par l’hydrogĂšne survient lorsque l’hydrogĂšne atomique se diffuse dans le matĂ©riau. La fragilisation par l’hydrogĂšne est gĂ©nĂ©ralement issue d’une corrosion par l’hydrogĂšne.

La corrosion par l’hydrogĂšne, Ă©galement appelĂ©e corrosion aqueuse, se produit lorsqu’un mĂ©tal est en contact avec de l’eau dans un environnement Ă  faible niveau d’oxygĂšne. Cette rĂ©action d’oxydo-rĂ©duction produit de l’hydrogĂšne pur, qui a pour effet d’oxyder le mĂ©tal. Le mĂ©tal se dissout sous forme de solution aqueuse composĂ©e d’ions, qui provoque une dĂ©gradation uniforme du matĂ©riau.

L’hydrogĂšne libĂ©rĂ© par cette rĂ©action d’oxydo-rĂ©duction se diffuse dans l’acier en raison de sa petite taille atomique (seulement 0,1 nanomĂštre). L’hydrogĂšne s’insĂšre directement dans le treillis mĂ©tallique du matĂ©riau au niveau atomique. Les imperfections qui se forment ainsi dans le treillis augmentent la capacitĂ© d’absorption et donc accĂ©lĂšrent la corrosion. Cela provoque une fatigue chimique du matĂ©riau, ce qui peut provoquer des fissures de l’intĂ©rieur vers l’extĂ©rieur, mĂȘme Ă  faibles charges.

L’hydrogĂšne et les capteurs de pression

En raison de sa trĂšs petite taille atomique, l’hydrogĂšne peut pĂ©nĂ©trer dans l’intĂ©gralitĂ© du matĂ©riau et provoquer divers effets nĂ©fastes. Les membranes mĂ©talliques des capteurs de pression piĂ©zorĂ©sistifs sont particuliĂšrement fines (plus elles sont fines, plus le capteur est sensible et prĂ©cis). Si de l’hydrogĂšne se diffuse Ă  travers la membrane d’un capteur (phĂ©nomĂšne de permĂ©ation), la rĂ©action avec le fluide de transfert entourant la cellule du capteur peut entrainer une adsorption d’hydrogĂšne et altĂ©rer les propriĂ©tĂ©s mĂ©trologiques du pont de mesure. ParallĂšlement, ces dĂ©pĂŽts peuvent Ă©galement entraĂźner une augmentation de la pression et causer une dĂ©formation de la membrane du capteur, voire la destruction complĂšte de la membrane.

Outre l’utilisation d’une membrane plus Ă©paisse (mais moins prĂ©cise), ce processus peut ĂȘtre considĂ©rablement retardĂ© en utilisant un alliage d’or. La durĂ©e de vie de l’unitĂ© est ainsi grandement optimisĂ©e. Consultez cet article pour en apprendre davantage.

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